Depuis toujours j'apprécie les films d'espionnage, le seul problème que j'ai avec ce genre de films c'est souvent le héros, un James Bond ce genre de mec parfait, classe, intelligent, séducteur, etc... Tout ceci ne me parle pas vraiment, je préfère un personnage plus familier dans lequel je peux me retrouver, un gars qui a pas grandi avec une cuillère en argent dans le cul en clair. Et grâce à Kingsman mon souhait a été exaucé, déjà un bon point.
Dès les premières minutes Kingsman nous met dans l'ambiance, il sera bourré d'action et d'humour, mais pas n'importe quel humour, pas d'humour lourd que l'on pourrait trouver dans un Fast & Furious, non de l'humour sarcastique, mon préféré avec l'humour noir. Il y'a également beaucoup d'autodérision, notamment sur les films à la James Bond mais tout ceci est fait avec classe.
Je dois dire que le scénario m'a beaucoup plu, un petit mélange de situations réelles et déjantées, j'aime la formation du jeune Eggsy et son quotidien dans la banlieue londonienne et j'aime qu'une putain de puce soit capable de pousser les gens à s'entretuer de façon barbare.
C'est sûr ça laisse peu de places à la subtilité et à un quelconque message à faire passer, mais un bon gros blockbuster ça fait plaisir aussi.
Surtout lorsqu'il est réalisé par une main de maître, Matthew Vaughn connu pour avoir ressuscité la franchise X-Men avec First Class en 2011, signe ici une bombe de film d'action avec des scènes de bagarres superbement filmées, il esthétise chacun des mouvements de ses personnages pour que le spectateur avide d'hémoglobine en prenne pleins les yeux. Évidemment ça reste de la violence divertissante.
Je ne peux pas ne pas parler de la scène de l'église, s'il y'a bien une scène que l'on retient c'est celle ci, ce déferlement de coups est un régal à regarder, en plus en plans séquences si tu me prends par les sentiments... Impossible que je ne pense pas à Tarantino et Kill Bill à ce moment là, même si ici le massacre a plus un côté "fun" si je puis dire, avec la musique qui accompagne cette idée.
Donc déjà scénario très sympathique pour ma part, réalisation au top, mais avec cela il faut des bons personnages...
Et comme dit en introduction, le personnage principal m'a été sympathique d'emblée, un jeune homme gentil, débrouillard et possédant un sens de l'honneur accru. J'ai cru que j'allais devoir retourner ma veste et le détester un moment mais il a fait le meilleur choix (je parle du dilemme du chien).
Oui oui bravo Eggsy ! Bravo Eggsy ! Cependant ! Un bon personnage ça ne suffit pas, et dans ce genre de films plus le méchant est réussi plus le film l'est... Ici c'est Valentine campé par un Samuel L. Jackson bégayant et qui ne supporte pas la violence au point de vomir (certains c'est quand ils sont contents...), ça vend pas du rêve quand on le dit comme ça j'avoue, et pourtant cet homme arrive à être charismatique en toutes circonstances. Son personnage est génial par le décalage qu'il crée par rapport aux méchants habituels, ici pas de grand costume, mais il respire la classe, il te sert du macdo comme si c'était du caviar dans le plus grand des calme, J'adore.
Tous les personnages sont plutôt corrects sinon, si on excepte le cliché du beau père abruti, il y'a tout de même Colin Firth qui sort du lot par sa classe inné, lui représente le parfait gentleman et ça fait plaisir de le voir se frotter à des gens opposés.
Avec tout ça nous avons donc un film que j'aime mater au moins une fois par an et qui ne m'ennuie pas un instant, un film où il y'a matière à faire de bonnes suites et même si en y repensant le deuxième est en dessous de celui là il reste pour moi dans l'esprit Kingsman, j'ai hâte de découvrir un troisième volet tout aussi déjanté et spectaculaire que les autres.
Mais il ne s'agit pas de ce genre de films."