Magistral, dans son genre.
Qu'on se le dise ce film n'est pas un chef d'oeuvre, il ne révolutionne pas le genre. Pourtant il lui donne un coup de boost incroyable, balayant toute la poussière qui s'était installé sur les films d'espionnages centrés sur de jeunes éléments, il crée presque son propre genre.
L'histoire est tout ce qu'il y a de plus classique, des gentils méchants, des sociétés secrètes, des jeunes recrues, des complots mondiaux, de l'action en pagaille et beaucoup de mecs.
Mais le film réussi à sortir de l'ennui et du cliché par sa réalisation à cent à l'heure et son écriture incroyablement impertinente.
Matthew Vaughn, qui a redonné vie aux XMen, donne un coup de pop à un genre vu et revu, en adaptant le comics de Mark Millar et Dave Gibbons. Il transporte donc ces vignettes du papier à l'écran avec brio, et un oeil frai et décalé sur le film d'espionnage. Il en fait une oeuvre improbable, remplie de scènes d'action chorégraphiées au millimètre dans des plans séquences, ou presque, plus inattendus les uns que les autres.
Bien que centré autour de ses personnages masculins, le film ne laisse pas les protagonistes féminins en reste, jamais au premier plan elles ne sont pas pour autant éclipsées. Et ce que Kingsman aurait pu perdre en parité, il le regagne en sophistication, pour un rendu soigné dans le moindre détail et jusqu'au bout des punchlines, à l'image des gentlemen qu'il observe.
C'est donc un film aussi énergisant que désopilant qui se déroule devant nos yeux ahuris et nos lèvre hilares, un vent d'air frais et de pop culture très apprécié.
Not safe for children, mais ô combien jouissif pour celui qui a un peu d'humour.