Kingsman - Services secrets par PaulParé

Avant toute critique constructive, un avertissement s’impose. Amateur de films d’auteurs kasakhs sous-titré en vieux-javanais, passez votre chemin.

Adaptation du comics The Secret Service de Marc Millar et Dave Gibbons, Kingsman possède un synopsis d’une simplicité à toute épreuve. Un millionnaire mégalo cherche à éradiquer la majorité de la population humaine et les agents Kingsman vont devoir l’en empêcher.

Réalisé par Matthew Vaugh, il s’agit d’un film entre James Bond et Kick-Ass, avec une dose d’un psychédélisme à la Austin Powers. Réunissant tous les clichés du genre, il réussi le pari de divertir de manière efficace le spectateur.

L’absurde le dispute au délirant, les punchlines sont efficaces et les personnages sont tellement caricaturaux que l’ensemble dégage un charme particulier très agréable. L’hilarité de la salle lors de certaines scènes est révélatrice du manque de sérieux faisant mouche.

Mêlant efficacement Big Mac et grand cru, costumes sur mesures et casquette de rapeur, langage raffiné et insultes grossières, le résultat est un film d’action hollywoodien aux accents British beaucoup plus sympathique que ne peut l’être Charlie Mordecai (voir critique ici).

Les gadgets sont évidemment de sortie, références permanentes à l’univers du plus célèbre des espions anglais. Entre le parapluie pare-balle et le briquet lance grenade, on trouve des chevalières, des costumes (sur-mesure uniquement) et des lunettes aux cotés desquelles les Google Glasses font pâle figure. Indispensable pour ce très bon film pop-corn !

J’avoue cependant avoir été déçu par le doublage français. Le zozotement attribué à Samuel L. Jackson étant nécessaire pour pallier la différence entre accent anglais et américain. Cette imperfection mineure ne gêne cependant pas outre mesure le spectateur, trop occupé à s’éberluer devant les élucubrations abracadabrantesques des acteurs.

Au final, un très bon moment pour autant que l’on accepte de se laisser guider par la narration sans chercher les incohérences du scénario.

Critique à retrouver sur lestoilesdelendil.wordpress.com