Amos Gitai traite ce conflit avec un angle auteurisant... qui peut l'être excessivement. Autant, j'aime beaucoup son idée de montrer une guerre monotone et crasseuse avec des moyens (volontairement) cheap qui évitent absolument toute dimension épique, autant il est évident que son couple faisant l'amour dans la peinture ou le monologue sur Marcuse cherchent à séduire un jury cannois sans paraître vraiment raccords avec l'identité du film par ailleurs, comme une espèce de tonalité gordardienne ou un peu altmanienne, mais avec quelques décennies de retard et pas assez assumée pour que Kippour soit aussi singulier, cohérent et stimulant qu'il croit l'être.
6,5/10