Ma note peu élevée pour cet opus des aventures de Kirikou porte plus sur la forme que sur le fond. Sur le fond, Ocelot reste égal à lui-même en nous proposant de belles fables tirées de l'imaginaire africain, Kirikou étant toujours celui qui trouve des solutions pleines d'imagination aux problèmes que rencontrent les habitants de son village. La sorcière Karaba est là, toujours affublée de ses fétiches qui toujours aussi idiots.
Ocelot conserve bien évidemment sa patte en matière d'animation, n'ayant toujours pas grand chose à faire du réalisme pour les proportions des personnages et autres éléments de décor, mais ça passe toujours aussi bien. Cette animation qui ne se veut pas calquée sur ce qui se fait aux Etats-Unis ou au Japon permet à Ocelot d'avoir une identité propre comme dessinateur.
Mais ce qui pour moi a toujours été à part dans ses dessins animés, c'est cet incroyable travail sur les couleurs, Ocelot à un sens aigüe du beau en terme d'associations des couleurs. Avec lui, peu importe que l'arrière plan soit une performance de réalisme à force de détails. Ce qui compte pour lui c'est de faire de chaque plan un tableau et pour ça, il fait mouche à chaque fois.
Par contre, ce qui m'a une nouvelle fois déçu, c'est que je n'arrive pas à concevoir qu'un long métrage animé puisse être une succession de petites histoires comme c'est encore le cas ici, j'appelle alors cela une série. Cela m'a encore donné l'impression qu'Ocelot n'allait jamais au fond des choses et pourtant, les thèmes abordés dans ce film auraient mérité qu'on prenne du temps pour eux. Le premier Kirikou était une histoire unique et il a été le seul. Le second m'avait donc moins plus et que dire du troisième.
Cela n'entame en rien mon admiration et mon respect pour ce réalisateur qui a su créer un univers de contes et a su admirablement les mettre en image.