Je commence rarement un film sans la moindre connaissance de son pitch, mais quand ça arrive et que le film s'avère être bon, il y a toujours une sorte de satisfaction liée à la découverte d'un terrain vierge. Il y a le cas inverse évidement, lorsque l'on tombe sur une œuvre tellement affligeante qu'on regrette de ne pas avoir jeté un coup d’œil à quelques critiques. Ce fut l’expérience avec Kiss of the Damned, qui m'avait attiré par son affiche au style retro, rappelant celle de Possession de Żuławski ou d'autres œuvres 70's.

Quasi rien est à sauver dans ce film aux allures d'hommage, qui ne ressort au final que des stéréotypes vu et revu. Que Xan Cassavetes viennent avec un film de vampire en 2012 alors qu'on a le droit à un film du genre une fois pas mois, à la limite pourquoi pas, mais de là à dire que la réalisatrice transcende le sujet il ne faut pas abuser. Kiss of the Damned se place comme un sous The Hunger, avec la même scène lesbienne qu'on se tape depuis à chaque film de vampire (ben oui les dents de vampire c'est phallique tu vois, forcement ça dégage une sorte d'ambiance alliant violence et érotisme, comme quand tu vas à la boulangerie, les baguettes ressembles à des bites donc t'as envie de te taper la boulangère dans la farine, enfin bref...)

Alors oui, la photo du film est pal mal, en même temps quand on est la fille de John Cassavetes on arrive certainement à se trouver un bon directeur de la photographie. Mais qu'on puisse lui attribuer le mérite ou non ne change pas grand chose au final, tant le scénario et les acteurs ne tiennent pas la route. Que l'image soit belle ou non c'est cool, mais si on ne peut pas rentrer dans le film autant en faire un clip.

Je rappelle quand même à ceux qui encensent le film, que tout commence avec un coup de foudre improbable dans un magasin de dvd, découlant sur un amour sans limite au bout de 15 minutes. Désolé de ressortir encore et encore le même exemple, mais pour avoir vu le chapitre I de Twilight il me semble que même là c'était un peu plus fin que ça.

Les acteurs n'étant déjà pas aidé par un scénario à moitié bancale, semblent en plus dirigés avec les pieds tant la plupart sont pathétique. Roxane Mesquida, de plus en plus attaché à son image de bonasse de service un peu chelou (Sheitan, Kaboom, Sennentuntschi ...) me donnait envie de rire à chaque réplique. Le beau gosse ne s'en sort pas beaucoup mieux, et seul Anna Mouglalis garde sa classe naturelle.

Après ça il ne reste plus grand chose à dire. Certains ont l'air de trouver une certaine originalité dans l'ambiance musicale, ça ne m'a pas marqué. On a le droit à la guitare électrique bien grasse pour les scènes de tension, la musique douce venant en opposition, et bien sûr les vampires écoutent de la musique classique comme d'habitude, parce que oui, tous les vampires datent du 17èmes et kiffent l'opéra.
Danny-Madigan
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le 3 janv. 2014

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