« La légende de Klaus » narre l’histoire de Jesper, nanti de la ville mais pire élève de son école de facteurs, qui vit tant dans son confort qu’il n’en voit plus le monde autour. Il est envoyé sur une île isolée du monde, au cercle polaire, où il doit pour espérer revenir à sa vie dorée, atteindre le seuil de 6000 courriers distribués dans un endroit où plus personne n’envoie de courrier, tant l’ambiance y est exécrable : tout le monde se déteste et passe son temps à se faire des coups bas.
L’enfer sur Terre : vraiment ? Si on pensait justement se débarrasser de Jesper dans un lieu où faire envoyer 6000 plis semble mission impossible, il va réussir à ramener joie et bonne humeur dans le village. Mais tous ceux réfractaires au changement et au bonheur ne l’entendront pas de cette oreille…
Il fera sur l’île de Smeerensburg la connaissance d’Alva, institutrice devenue irascible poissonnière qui n’attend que de pouvoir partir. Mais aussi et surtout il rencontrera Klaus, menuisier qui construisait des jouets en bois en souvenir de son épouse défunte, qui espérait tant avoir des enfants. Ils se lieront comme jamais et construiront ensemble la légende du Père Noël…
« La légende de Klaus » apporte de la magie et de l’émerveillement tout en apportant une certaine morale : être égocentrique et dédaigner ceux que l’on pense inférieurs à soi ne mène pas à grand chose, si on n’apprend pas à connaitre un minimum ces personnes : ils peuvent nous apporter bien plus que ce qu’on aurait imaginé.
En partant sur cette île polaire isolée de tout où il pensait vivre l’enfer, il est devenu bien plus riche que ce qu’il pensait devenir : riche intérieurement, d’avoir gagné un ami et une compagne avec qui il a fondé une famille.
Un scénario original, des personnages attachants, des dessins en 2D traditionnels dont on dirait qu’ils ont été faits en 3D, « La légende de Klaus » prouve que l’animation espagnole est prometteuse. Le dessin animé joue sur une large palette d’émotions que sont le partage, l’entraide, l’amitié, mais aussi la tristesse éprouvée par Klaus depuis le décès de sa chère épouse, la nostalgie, la mélancolie, la joie de vivre, la jalousie et la colère, voire la haine…
« La légende de Klaus » ravira petits et grands enfants. Pas besoin d’être féru de Noël pour apprécier ce beau dessin animé réalisé avec cœur. Je vous souhaite un joyeux Noël un peu en avance, et je vous retrouve l’année prochaine sur Rêves Animés !
Mon analyse complète sur mon blog: reves-animes.com