Petite bourgade comme il en existe tellement aux USA, un lycée, des clans, une bande de potes, une disparition mystérieuse.
Difficile de ne pas voir Sara Palmer et cette ambiance Lynchienne dans Knives & Skins. Avec en plus, des lumières électriques.
La réalisatrice a choisi d'évincer le casting blanc pour une distribution plus colorée (dans tous les sens du terme). C'est le premier pas de sa dissection sur l'adolescence telle qu'elle est montrée au cinéma d'habitude. Ensuite, tout y passe : que ça soit la famille, les relations amoureuses, le deuil, le scrapbooking, la dépression, soit à peu près tout ce qui perturbe la conscience américaine.
La mère de la jeune fille disparue est une prof de chant et sa fille a un groupe de musique avec ses amies. En effet, la musique tient une place particulière tant elle sert la narration. Qu'elle soit diégétique à travers les chants ou bien simplement d'ambiance. C'est d'ailleurs cette dernière qui participe caractère onirique du film, n'ayant personnellement pas accrocher aux chorales.
Difficile de voir dans ce film cette volonté d'opposition face aux codes et aux poncifs du genre. Sauf qu'à trop vouloir se placer en réaction, et à force de révolution, on finit par devenir l'objet que l'on critique. Visuellement très leché, le fond peine à garder une cohérence quand tous les sujets ont été malaxés pour devenir une bouillie plus ou moins agréable.