Knock at the Cabin installe dès les premières minutes une ambiance lourde et ambiguë qui nous prend en otage pendant presque deux heures.
Le premier échange entre Wen (Kristen Cui) et Leonard (David Bautista) (sans aucun doute ma scène préférée) pose le cadre : des plans déséquilibrés, des discussions pesantes, des silences qui en disent long.
Une ambiance lugubre dans un cadre idyllique, un décalage qui nous met sans risque dans une gêne palpable.
Gays et parents d'une petite fille de 8 ans et 6 mois, Eric et Andrew incarne un couple qui a dû se battre contre le reste du monde pour exister.
Et maintenant, c'est à eux de juger le reste du monde.
Entre colère et résilience, ce couple qui a déjà beaucoup souffert va devoir une fois de plus se sacrifier pour le "bien de tous".
Mais à part ça qui a-t-il de plus ?
La fin était relativement prévisible, le rôle de chaque acteur est très rapidement défini. Et en effet, aucun personnage ne dépasse de son rôle.
Contrairement à ce que j'ai imaginé, la violence n'est pas mise en avant, elle est plus suggérée que représentée.
Ce couple n'est pas le seul à être pris en otage, nous sommes là, avec eux.
Lorsque nous arrivons à la fin... rien. Le dernier quart du film nous force à embrasser la vision apocalyptique de nos 4 cavaliers.
Tout ça pour ça?
Fallait-il vraiment laisser autant de liberté à l'interprétation si c'est pour finalement arriver à la seule conclusion logique?