Il y a au moins 23 films tirés des œuvres humoristiques et érotico-grivoises de Koichiro Uno, écrites du point de vue de la femme. Je ne dirais pas que la découverte de l’échangisme dans les milieux bourgeois japonais est particulièrement passionnante à suivre sociologiquement, ni que j’ai beaucoup pouffé au vu des situations grivoises, peut-être à l’exception de la vente à domicile, avec démonstration, de préservatifs. Tout cela se laisse voir gentiment même si la moralité finale de classe est douteuse car Junichi Suzuki, le réalisateur se débrouille correctement du maigre scénario du prolifique Shôichi Ikeda. On appréciera surtout l’interprétation de Junko Asahina, parfaite en femme au foyer de plus en plus délurée. Elle est bien secondée par Reiko Natsu (Yasuko), femme de dentiste, Maki Kawamura (Ayako) en bourgeoise cleptomane et on regrettera que Jun Miho (Masako) n’est qu’un tout petit rôle.
Nous avons donc une petite comédie passable sans prise de tête et un peu datée.