Collecter les unicités
Dans son premier long métrage, Aleksei Krasovski multiplie les unicités. A l’unicité de lieu (un bureau) s’ajoute celle du temps (une nuit) et celle du personnage. L’unique protagoniste, incarné par...
le 12 avr. 2018
Dans son métier, il est le meilleur. Un recouvreur de dettes qui harcèle les débiteurs jusqu'à ce qu'ils paient. Jusqu'au jour où il est piégé par une vidéo en ligne. Premier film d'Alekseï Krasovsky est d'abord un défi cinématographique : un seul personnage, une seule pièce, une action en temps réel qui n'évolue qu'au fil de conversations téléphoniques. Et c'est haletant pendant près de 75 minutes avec ces dialogues ininterrompues avec une foultitude d'interlocuteurs. Film sur la manipulation et l'emballement viral quand un montage bidonné devient la réalité. Minimum de moyens et exercice de style (le film a été tourné en 8 jours), mobilité de la mise en scène, jeu remarquable de l'unique acteur, dénouement étonnant : le film témoigne d'une certaine réalité de la société russe autant que ceux de Zviaguintsev ou Bykov. Brillant !
Créée
le 15 juin 2018
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