Donc, et Kong ?
Olalalalalalalala. Bon bah voilà j'ai vu l'nouveau Kong. C'était pas bien. En gros le métrage ne sert à rien, s'esthétise à outrance pour rien, développe un bestiaire qui n'a ni pertinence, ni...
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le 8 juil. 2017
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Kong est l'ultime représentant de son espèce, dernier maillon d'une longue lignée, décimée par une redoutable créature sans nom ni histoire.
Le primate gigantesque est le Gardien de Skull Island, garant de la protection de ses "habitants":
-Bubalus Bubalis (communément appelés buffles des marais) aussi volumineux qu'un super tank,
-volatiles dinosauriens,
-Extatosomas Tiaratum (phasmes) aussi gros qu'un arbre,
-Euphrynichus Amanica (araignée) aussi haute qu'un immeuble de 4 étages,
-Architeuthis Dux (calmar géant)...
Kong est donc le protecteur sans âge de ce Paradis Perdu...
C'est ici que vont débarquer de gros insectes tirant des projectiles et faisant exploser des bombes n'importe où, tuant du coup tout ce qui se trouve à proximité immédiate.
De ces espèces de frelons tonitruants, vont s'extirper des petits Hominidés n'ayant aucune foi dans l'avenir des autres espèces.
Kong va donc réagir en tant que protecteur, ce qui déclenchera l'ire de l'un d'eux, qui ne jurera que par la perte de Kong...alors même que c'est sous son commandement que ses soldats ouvriront le feu (la peur de l'inconnu: on ne comprends pas donc on élimine).
Voilà donc une variation très intéressante de notre primate géant préféré.
Alors certes, l'on y retrouve pas les "canons" habituels genre Kong + une Ann Darrow ou un final au sein d'une grande ville U.S.
Mais c'est justement ça qui est une bonne idée, rétrospectivement: de ne pas resservir encore une fois la même soupe !
Bien sûr, tout n'y est pas parfait: les personnages sont quelques peu transparents (excepté Sam Jackson qui écope du rôle d'un sale enfoiré borné et stupide) bien que la mimi Brie Larson apporte un peu d'émotion à l'ensemble.
On pourra aussi tiquer sur le fait que la tribu des, euh...ben la tribu Asiatique de l'île (aucune explication sur leur présence sur Skull Island) soit en "vénération" devant le vétéran de la WWII Hank Marlow (soit un Blanc) et même peut-être devant la bêtise crasse des soldats qui tirent immédiatement sur Kong ou l'araignée gigantesque "parce que wow !, c'est gros alors c'est méchant, donc je shoote...).
Mais c'est pourtant ce côté manichéen qui nous fait ressentir une forte empathie pour Kong (puisque paradoxalement c'est ainsi que les humains réagissent quand ils ont peur: ils frappent ou tuent...Combien d'araignées, de serpents ou d'insectes sont annihilés chaque jour par vous, vous ou vous, là-bas dans le fond?).
Du coup, le manichéisme n'en est pas tant, si on y réfléchit bien.
C'est juste dans la nature humaine de détruire tout ce qui n'est pas humain...Ah non, les humains se détruisent aussi entre eux, j'oubliais...
Bref, il y a des plans déments de beauté (Kong à contrejour sur fond de soleil couchant, le visage de Kong au travers des flammes, le buffle des marais qui s'extirpe lentement de l'eau, les hélicos qui survolent l'île vu de dessus...).
Je suis allé au ciné (9.60e la place, ça commence à bien faire) sans le passage 3D (ma séance en étant dépourvue, donc une relaxante 2D) pour voir un divertissement avec une icône du ciné et ma foi, le contrat est fortement rempli !
Après (l'interminable) générique de fin (sur une musique excellente, ceci dit), la fameuse séquence faisant le lien avec Godzilla et ses futurs adversaires (le Monsterverse) annonce encore du spectacle à venir !
Kong is the King of Skull Island but not the one of the Castle...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les créatures CGI les plus réussies au cinéma, Voyage dans ma mémoire 2017 et Voyage Dans Ma Mémoire 2019
Créée
le 14 mars 2017
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8 commentaires
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