Une histoire revisitée, un divertissement efficace.

Pour cette nouvelle apparition du célèbre gorille géant connu de tous, le grand King Kong, l'histoire qui avait été proposée au public en 1933, date à laquelle le primate a été vu la première fois sur grand écran; a largement été modifiée et c'est plutôt une bonne chose. Car une blonde qui est offerte à Kong en sacrifice et ce dernier qui se fait exterminer par l'aviation américaine sur le toit de l'Empire State Building, c'est cool certes mais on y a déjà eu droit, par exemple en 1933, en 1976, en 2005. "Kong: Skull Island" oublie la romance entre la belle et la bête et préfère miser tout sur l'action animalière, la randonnée au sein de l'île et les dialogues entre les personnages même si ce dernier point n'est pas le plus intéressant.

Alors, le gros point négatif de ce film, c'est les personnages, Tom Hiddleston n'est pas charismatique au travers de son personnage, Samuel L. Jackson bien qu'étant un acteur hors pair n'est absolument pas attachant et passe pour un gros connard, en fait il donne une image nocive de l'armée américaine, le vieil officier roublard qui a connu d’innombrables combats et qui veut tuer tout ce qui bouge même si c'est lui qui à verser le premier sang (Il fait penser au rôle de Stephen Lang dans Avatar). Brie Larson, n'en parlons même pas, on ne sait pas ce qu'elle fait là (peut être pour faire plaisir aux féministes). Le seul personnage attachant c'est celui joué par John C. Reilly qui apporte une touche d'humour qu'on avait pas dans le "King Kong" de Peter Jackson, un humour vraiment appréciable et de bonne qualité avec des vannes qui arrivent à faire sourire, parfois même rigoler.

King Kong, lui, a été "un peu" aggrandi, sûrement pour qu'il croise le fer à l'avenir avec Godzilla selon le projet qui sera porté à l'écran dans les prochaines années . On le voit évoluer au milieu de l'île du crâne en tant que roi de l’écosystème qui offre un bestiaire plutôt intéressant de créatures, des calamars géants genre Kraken, des semi-lézards monstrueux qui vont être l'objet de luttes gigantesques avec Kong. Ce qui fait plaisir c'est de voir Kong assez rapidement, de manière soudaine et violente avec un clin d’œil à la scène finale dans les autres films King Kong où ce dernier meurt.

Pour le côté technique du film, la photographie est sublime, il y a des plans où l'on reste scotchés devant les jeux de lumières faits pour mettre Kong bien en évidence. Mais aussi des plans à la première personne histoire que l'on puisse se rendre compte du gigantisme de ce qui entoure les personnages. Beaucoup de plans paysage sur les panoramas de l'île et des très gros plans sur les personnages principaux afin de tenter de nous rendre empathique à leur encontre, dommage que ça ne marche pas.

"Kong: Skull Island" ne sera pas évidemment le meilleur film de 2017 mais si on le prend pour ce qu'il est, c'est à dire un blockbuster mettant en scène King Kong dans une nouvelle version, non pas romantique de tant à autres mais ultra bourrin sur tout son long, ça marche et c'est un excellent divertissement qui arrivera certainement à faire en sorte que le spectateur mette son cerveau sur pause pendant 2h pour apprécier simplement l'aventure qui lui sera proposée.