Putain Kong

J'étais pas ultra motivé pour le voir, surtout après la version chiante de Godzilla en 2014, mais printemps du cinéma oblige, je me suis dit pourquoi pas.
Au final, de la grosse action décérébrée mais qui se regarde.

Soyons clairs : cette version de King Kong fait un beau doigt d'honneur à toutes les versions précédentes, où King Kong était humanisé et où on pouvait percevoir un semblant de douceur derrière sa brutalité spectaculaire.

Ici, c'est un gros bourrin tout du long mais qui défend légitimement son territoire. C'est le protecteur attitré de son île. Alors pourquoi ce rôle lui incombe ? Pourquoi certains monstres de l'écosystème sont plus à défendre que d'autres ? Mystère.

Mais bon, dans un univers où les JT remercient Godzilla d'avoir sauvé une ville en n'en détruisant que la moitié, on va éviter de se poser trop de questions.
Le ton est très vite annoncé, les humains sont là pour faire joli et s'en prendre plein la gueule.
D'ailleurs, ça brille pas des masses niveau jeu d'acteur : Samuel L. Jackson est grotesque en fanatique, Tom Hiddleston a l'air un peu paumé, John Goodman n'est pas horrible mais il peut faire tellement mieux, Brie Larson porte bien le débardeur.
Les soldats sont globalement tous oubliables (ça tombe bien, ils meurent assez vite). Seul John C.Reilly tire son épingle du jeu avec son personnage de Robinson un peu timbré.

Niveau scénar, c'est pauvre. Le Vietnam n'est au final qu'un beau décor pour planter les scènes de baston, alors que le début du film laissant entendre qu'on allait un peu s'attarder sur le contexte de guerre. Les monstres forment un beau bestiaire qui castagne dur au besoin mais sans plus.

Personnellement je m'étais fait chier comme un rat mort devant Godzilla donc j'étais plus plutôt satisfait de voir Kong balancer des mandales au bout d'à peine 20 minutes de film.
Je suis assez curieux de voir ce qu'ils vont faire avec leur Monsterverse Kong Vs Godzilla, même si ça sera probablement pas de haute volée.

Curieusement, le film m'évoque le dessin animé Godzilla de la fin des 90's, où on a de la baston de kaijyus en-veux-tu-en-voilà. Faudrait pas s'attendre à du trop subtil.

J'en retiens que c'est un nanar pas ennuyant mais oubliable. Je ne sais pas encore s'il faut faire le deuil du Kong "sensible" ou considérer ce Kong comme un être à part, une brute épaisse sans écailles mais avec des poils.