Donc, et Kong ?
Olalalalalalalala. Bon bah voilà j'ai vu l'nouveau Kong. C'était pas bien. En gros le métrage ne sert à rien, s'esthétise à outrance pour rien, développe un bestiaire qui n'a ni pertinence, ni...
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le 8 juil. 2017
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Depuis maintenant quinze jours, toute l'équipe du zoo de La Flèche s'inquiète pour Kong, leur nouveau pensionnaire au parc, qui a du mal à se faire à son nouvel environnement suite à son transfert. Malgré tous leurs efforts, Pich le responsable animalier, et Marie, qui s'occupe du secteur primates, restent impuissants face à l'humeur taciturne du grand singe.
Pich : Cela se comprend, un animal qui change d'environnement, ça constitue un grand choc dans sa petite tête. Il faut qu'il s'adapte. mais là, quinze jours, je commence à m'inquiéter.
Marie : Il se cache la plupart du temps. On sent bien qu'il est ronchon. Il ne quitte que rarement sa tanière. Il a exploré toute l'île qu'on a préparé rien que pour lui. mais pour l'instant, rien ne semble l'intéresser...
Max, responsable de son alimentation : On a même essayé de lui donner de la fille, comme pour son grand père en 1933 et son père en 2005. Rien n'y a fait. On a fait semblant de la noyer mais c'est tout juste s'il a trempé la main dans l'eau pour la sauver. Pourtant, c'était du marcel de Brie Larson, très expressif et vallonné. Et toujours propre, même quand il est mouillé et qu'il a traîné dans la boue. Même moi, j'y aurais mis la main, c'est pour dire si c'était du beau marcel !
Kong fuit même notre caméra. Il se détourne en grognant, puis essaie de nous faire peur en nous chargeant.
Pich : Son oeil est vitreux. On dirait qu'il a perdu la magie et l'émerveillement qu'il avait quand on avait été le voir dans l'autre parc. Son grand père et son père en dégageaient beaucoup. Kong, lui, a perdu la tragédie et ses sentiments amoureux qui faisaient qu'on y consacrait des films. Privé de sa belle et de son love interest contre nature, Kong semble être devenu un primate comme les autres, c'est dommage. Mais ça n'en fait pas un mauvais bougre pour autant. Il est juste renfermé, comme si on le cantonnait au rôle de protecteur de son île. Et on éprouve malgré tout, au détour de quelques images, encore, un peu de compassion pour lui. Un tout petit peu.
Marie : Depuis deux ou trois jours, on essaie de le libérer par le jeu, de lui faire penser à autre chose. Je commence à avoir des résultats. Je l'ai appâté avec une bordée d'hélicoptères et il a joué comme un petit fou avec, comme s'il n'en avait jamais vu de sa vie. Ca faisait Crack ! Boum ! Aaaaaaah ! TchakTchakTchakTchakTchak dans tous les sens. Votre caméraman, Jordan Vogt-Roberts, en a tiré une très jolie scène qui, j'en suis sûre, scotchera bien votre public au fauteuil lors de la diffusion de l'émission. On le tenait plus, Kong. On avait réussi à l'attirer. Dans une ambiance et des couleurs en référence à Apocalypse Now.
Pich : Après, on a essayé d'introduire sur son île quelques compagnons de jeu. Un bestiaire peut être un petit peu limité mais assez original et impressionnant. Cela donne des images de bastons animales assez spectaculaires dans lesquelles le public sera un petit peu plus immergé via la troidé, qui n'est pas d'un apport ultra conséquent. Mais c'est toujours cool de voir une grosse série B pleine de bruit et de fureur en troidé, tu vois...
Marie : Eh Pich, t'as pas raconté le coup qu'il nous a fait ? Celui où il a voulu s'échapper et qu'il s'est retrouvé dans la zone marine et où il s'est pris d'amitié avec un calamar ?
Pich : Ah non... Mais ça s'est mal terminé, par contre. Tu crois qu'on peut en parler dans une émission pour enfants ?
Max : Ah ! La boulette...
Marie : ... Au moins, ça a été rapide et Simon le calamar n'a pas souffert...
Les trois, en choeur : Il n'a pas souffert...
Quelques jours plus tard, Pich a eu une grande idée : faire un spectacle des facéties de Kong et de lâcher quelques militaires sur son île.
Marie : Kong est en sécurité, toujours, on supervise les scènes où il intervient, presque toujours comme un deus ex machina. On a même écrit un scénario. Il est loin de passer trois pattes à un canard. Le méchant est très méchant et se la joue vengeance genre Capitaine Achab et sa baleine. Mais je pense que le divertissement est au rendez-vous.
Pich : Oui Marie, rien que pour cela, Kong : Skull Island, ça vaut d'être vu. C'est pas l'attraction de l'année, bien sûr, mais cela se laisse voir pour qui apprécie le côté pulp du début et l'aventure avec des animaux qui se foutent sur la tronche. C'est toujours cool, ça. Ca apparaîtra sans âmes aux puristes. Les gardiens de la légende King Kong hurleront à coup sûr à l'outrage. Mais Kong, tout produit blockbusterien décérébré qu'il est, divertit. C'est tout ce qu'on lui demande. Le tout avec un message simple à tendance écolo, dans de beaux paysages, de bons SFX et avec quelques images dont on se souvient, dont un combat final qui arrache. Moi, c'est ça que j'ai voulu voir en faisant Kong : Skull Island...
La semaine prochaine, dans Une Saison au Zoo, nous suivrons Aurore, dans les arcanes du secteur sauriens, pour vous faire vivre l'arrivée de nouveaux pensionnaires nommés, entre autres, Godzilla ou encore Mothra, une mite géante d'une espèce découverte récemment (Ca, c'est pour dire qu'il faut rester jusqu'à la fin du générique).
A bientôt sur France 4 !
Behind_the_Mask, qui aime bien les singeries.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Une année au cinéma : 2017
Créée
le 8 mars 2017
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26 commentaires
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