Koyaanisqatsi est considéré comme le premier long-métrage à utiliser le time-laps, c’est-à-dire l’effet d’ultra accéléré sur des images d’une durée initiale plus longue. Sans aucun dialogue, le film se fait succéder des images de natures, de vies sociales d’individus et de paysages somptueux arrachés et détruits par des bulldozers et la pollution. Mis en musique par Philip Glass, le long-métrage est une expérience cinématographique unique qui ressort 35 ans plus tard en version restaurée. Si les images splendides sont montées avec un tel talent par Ron Fricke, qui réalisera plus tard le chef d’œuvre Baraka, elles apportent surtout une vision négative de notre monde qui ne respecte plus la nature. L’ultra mondialisation prime sur tout le reste, même sur ce qui nous porte. Une véritable claque à ne pas manquer ! Ah et au fait pourquoi ce titre ? A l’origine Godfrey Reggio ne souhaitait pas donner de titre prétextant que le langage n’est plus capable de décrire le monde dans lequel nous vivons. Pour des raisons légales il n’a pas eu le choix. C’est donc le mot Koyaanisqatsi qui a été choisi. Il s’agit de la contraction de deux mots en langue Hopis, une tribu amérindienne du nord-est de l’Arizona et qui signifie la folie de la vie.