La Galice jusqu'à l'hallali
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Pour sa distribution française (date à définir), Onkel a été traduit par Kris ou les champs du coeur, un titre assez stupide qui ne veut strictement rien dire. Mon oncle, Petite paysanne ou Une fille taciturne auraient mieux convenu pour ce film danois, de Frelle Petersen, qui dans sa première partie s'apparente à un documentaire, détaillant les faits et gestes d'un "couple" de fermiers singuliers, une jeune femme taiseuse et son oncle à moitié invalide. Le premier mot (Nutella) est prononcé après près de 10 minutes, dans cette routine quotidienne qui est de mise dans ce soin perdu du Jutland et où l'arrivée d'un vétérinaire est le seul événement notable. Mais, petit à petit, le film s'anime et l'on ne peut que s'attacher à la dénommée Kris, dont on n'apprend l'histoire familiale que par bribes. Tout en subtilité, Onkel sonde ses états d'âme et ses désirs enfouis (tomber amoureuse, partir ailleurs, devenir vétérinaire ...). L'humour, très fin, est distillé à petites doses, entre deux silences ou regards embarrassés. Mis en scène avec sobriété et fluidité, Onkel ne s'adresse pas à ceux qui ont besoin qu'il "se passe quelque chose" mais à ceux qui préfèrent la profondeur des non-dits. Un joli film, selon l'expression consacrée, qui trouve de la poésie dans des petits riens répétés.
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Créée
le 10 déc. 2020
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