C’est un premier film réussi pour Travis Knight, derrière la caméra pour la première fois. Lui, qui a été animateur sur les précédents films en stop-motion, des Studios Laika : « Coraline, L’étrange Pouvoir de Norman, Les Boxtrolls», dont il est le vice-président. Le producteur, animateur devient donc réalisateur, et nous propose une aventure extraordinaire au Japon, sous l’ère Edo, situé entre le XVIIe et XVIIIe siècle, au côté du jeune Kubo.
Par le biais de cette aventure, il rend un véritable hommage à la culture japonaise : traditions ancestrales, croyances, arts martiaux et décors féodaux, y sont habilement et respectueusement déployés.
Les Studios Laika, ne cessent de me surprendre, et même si le troisième film « Les Boxtrolls », m’avait légèrement moins satisfait, « Coraline » et « L’étrange Pouvoir de Norman », m’avaient eux, totalement convaincus. Ce quatrième film confirme la capacité de ces studios, à nous emballer par une intrigue profonde et des décors sublimes.
J’avoue être un grand fan, de ces films réalisé en stop-motion, le travail m’impressionne, et le résultat m’étourdis.
C’est fantastique, ce que ces personnes sont capables de faire avec de la patience et de la dextérité, ils ont un véritable don, un talent indéniable.
La bande originale du film est signée d’un compositeur italien Mario Marianelli, pour un film américain qui se déroule dans un environnement japonais. Mais le résultat est bluffant, comme Morricone à su composé les thèmes musicaux les plus emblématiques du genre western, Marianelli lui, aborde cette œuvre avec autant de talent, de minutie et de génie. Synchronisant à merveille, des titres magnifiques avec chaque scène, mouvements et sentiments sur des notes dignes du pays du soleil levant.
Kubo et l’armure magique, c’est un voyage dans le Japon Médiéval, un conte fantastique aux images spectaculaires, et à la technique admirable. Rythmé par une quête pleine de magie et de surnaturel, sur une musique délicieuse. C’est aussi un parcours initiatique, dont les épreuves sont aussi des gains, comme l’acceptation d’autrui, la recherche de soi, le courage et les sentiments. L’enfant se découvre avec humour et à travers un souffle épique, et émerveille les spectateurs avec philosophie et poésie.
Ce film, s’avère être un divertissement plus que séduisant, il emballe notre âme, palpite nos cœurs, éblouis nos rétines et apprivoise notre ouïe. Proposant une fresque magnifique, un conte merveilleux, dont les animations sont aussi fluides, réelles et Bluffantes que l’on aurait pu l’imaginer. C’est au final, une morale bien-pensante, qui ne peut que faire rougir de jalousie des Studios comme Disney ou Pixar.
En clair, c’est un chef d’œuvre de l’animation !