"Magique". C'est bien le mot. Le premier qui me vient à l'esprit juste après avoir regardé ce film. C'est marrant en fait, parce que je ne m'attendais à rien de particulier lorsque je l'ai lancé, juste de la curiosité suite aux multiples recommandations que l'on m'avait faites. Heureusement que je suis curieuse ! J'avais déjà beaucoup aimé Coraline, et Kubo et l'armure magique n'est donc que le 2e métrage des studios Laïka que je voyais.
Dès le tout début du film, j'ai su que ça allait me plaire. L'introduction, avec cette simple petite phrase: "If you must blink, do it now" suivie d'un gros plan de la lune, d'une musique envoûtante, et l'océan qui se déchaîne...sur une femme, nous fait pressentir que l'on va assister à quelque chose de fabuleux et spectaculaire. Et c'est bien le cas.
Derrière chaque plan du film, chaque personnage, on sent un travail incroyable, l'usage du stop-motion est parfaitement maïtrisé, et l''ensemble du film nous livre une oeuvre esthétiquement fabuleuse, avec une histoire vraiment entraînante.
La première séquence qui subjugue les adultes comme les enfants, et qui confirme une fascination certaine pour le spectateur, est bien sûr celle au marché, où le jeune Kubo raconte des histoires à l'aide de son Shamisen et de petits origamis qui prennent vie. La magie opère.
L'histoire se base sur des légendes qui se confondent finalement dans la réalité, les personnages deviennent attachants facilement au fur et à mesure que le film avance, en particulier les deux premiers qui nous sont présentés, à savoir Kubo lui même ainsi que sa mère. Alors oui, certains aspects de l'histoire peuvent paraître quelques peu classiques, mais bon,
ce n'est pas tous les jours que l'on vous propose une histoire de querelle familiale dans laquelle le grand-père veut arracher les yeux de son petit-fils, si ?
On retrouve dans le film plusieurs thèmes basiques mais importants, comme la famille, ainsi que la quête initiatique, car après tout c'est la quête que va devoir suivreKubo, et c'est aussi celle qu'il raconte, et que sa mère lui a raconté également, qui va lui apprendre des valeurs morales fondamentales. Et ces thèmes sont traités avec brio à travers des histoires de samouraïs, d'une aventure épique, d'épreuves dangereuses, de l'héroïsme d'un petit garçon prêt à tout affronter pour sauver ceux qu'il aime ainsi que lui-même, d'une mère protectrice, et de monstres en tout genre.
Mais au delà de ces notions, le films pousse plus loin et nous incite à réfléchir à certaines idées, comme la mémoire, l'influence de l'héritage, la transmission des traditions et du savoir, le pouvoir et surtout, on nous montre l'acceptation de certains malheurs qui peut toucher tout un chacun, comme la mort.
Kubo et l'armure magique joue donc de poésie et de spectacle, alliant des éléments quelque peu noirs avec un peu d'humour, et surtout, surtout, de la magie.
Merci à Marvi pour le titre !