- Ooh, la prise du doigt Whuzi... pas la prise du doigt whuzi !
- Hin hin... tu la connais cette prise ?
- Inventée par maitre Whuzi à la troisième dynastie, oui.
- Alors tu dois savoir ce qui se passe quand je fléchis mon petit doigt ?
- Non, non, non...
- Tu sais ce qu'il y a de pire dans cette prise ? ce qu'il y a de pire, c'est d'avoir à nettoyer après... hihihi.
- OK... ok... on se calme.
Irradiation massive de pure topissitude !
Kung Fu Panda de Mark Osborne et de John Stevenson est un film d'animation produit par Dreamworks animation SKG, qui remet au goût du jour les vieux films de kung-fu à travers une direction frénétique où le burlesque vient se jumeler à de grands moments de bravoures pour un résultat fun et explosif. Sur un scénario de Jonathan Aibel et Glenn Berger, on découvre une histoire pavée d'une bonne morale prenant forme dans une Chine ancestrale régi par la loi des arts martiaux. C'est là qu'entre en jeu le topissime "Po", un bon gros panda bien dodu fan de kung-fu et expert dans l'art de la fabrication de nouilles. Un empoté notoire à l'imagination débordante, s'imaginant être un ultime maître du kung-fu, respecté des Cinq Cyclones (ses idoles), capable d'affronter à lui seul des centaines d'adversaires.
« Peu importe le nombre d'ennemis qui lui fait face aucun n'était jamais aussi trop fort ! »
Un fantasme qui va devenir contre toute attente réalité, le jour où le Grand Maître Oogway, suite à une vision montrant l'évasion du terrible Tai Lung, se retrouve contraint d'élire en toute hâte parmi ses disciples le nouveau Guerrier Dragon, qui héritera du rouleau sacré contenant des pouvoirs immenses. Manque de bol de nouilles pour Po, il est par la force du hasard choisi par Grand Maître Oogway.
« - Maître Oogway, attendez. Ce gros panda mou ne peut décidément pas être là solution, mon maître. La solution à notre problème. Vous alliez désigné Tigresse, et cette chose est tombée devant elle. Ce n'était qu'un accident !
- Rien n'arrive par accident. »
De vendeur de nouilles, voilà que Po devient le nouvel espoir de la Chine. Seulement passer du rêve à la réalité oblige Po à suivre un apprentissage douloureux auprès de son précepteur, Maître Shifu, devenu nouveau Grand Maître, qui va tout faire pour le transformer en puissant guerrier. Une tâche loin d'être aisé qui va offrir une aventure pétillante à prendre avec un large sourire satisfait.
Avec Kung Fu Panda ce qui frappe en premier c'est l'énergie démentielle qui se dégage de cette aventure parodique, qui dès l'introduction marque la rétine du spectateur à travers une introduction animée ultra dynamique qui pose un rythme survolté qui fait "Kaboum !" Un périple divertissant imprégné par des bonnes valeurs qui du début à la fin s'avèrent très drôles avec un apport dramatique non négligeable, laissant même entrevoir quelques moments philosophiques. Un spectacle sur-vitaminé appuyé par des gags hilarants auxquels se greffent des actions impressionnantes. Des combats généreux qui percutent avec insistance à travers des duels homériques. Des scènes incroyables à consonance épique servies sur des chorégraphies époustouflantes. On s'exalte de la confrontation spectaculaire sur le pont entre les Cinq Cyclones et Tai Lung. Un combat hors-normes d'une rudesse exaltante qui transmet un sentiment de puissance à l'image. De même, que l'évasion de Tai Lung de la prison du Commandant Vachir, chef des rhinos. Une échappée à couper le souffle, aussi haletant que percutant, démontrant le terrible danger que représente Tai Lung, qui fait du sale. Même constat lors de l'affrontement final qui conjugue la gravité à l'humour sur un combat qui détonne un maximum. Un ultime duel à la hauteur de l'attente ! Les scènes d'entraînement du Grand Maître Shifu offrent des moments incroyablement divertissants avec Po, qui se trouve l'âme d'un puissant guerrier lorsqu'on mêle à la bataille de la nourriture. Gourmand jusqu'au bout ! Une générosité débordante dans l'action que l'on doit également à une direction artistique de premier ordre. Une animation mouvementée qui peut compter sur la photographie de Yong Duk Jhun, qui use d'un filtre de couleurs tiré vers le rouge et le jaune conférant à l'image une fureur drolatique capable de virer sur des nuances plus sombres lors des phases dramatiques. Une vivacité visuelle exceptionnelle sur des traits pas toujours soignés prenant forme dans des décors riches, de Raymond Zibach. Une animation rythmée par le montage nerveux de C.K. Horness, que la composition musicale d'Hans Zimmer et de John Powell termine de dynamiter par le biais d'une musique au top. Sans oublier, la chanson "Kung Fu Fighting", de Carl Douglas. Un tube culte très entraînant remis à la mode grâce à ce film qui en fait un très bon usage : https://www.youtube.com/watch?v=yaltvZQYzHI
Une grande comédie d'action mettant en avant des personnages délectables auxquels on s'attache immédiatement à l'image de Po, un héros pas comme les autres. « On ne facture pas la toplessitude et la séductivité. » Un panda pour lequel on se prend d'affection tant celui-ci transpire de sincérité et d'authenticité. Il est la preuve qu'il ne faut jamais juger quelqu'un sur son apparence. Un maître du kung-fu "en devenir" qui a du punch lorsqu'il s'agit d'enchaîner les répliques piquantes. Manu Payet livre un superbe doublage VF à Po, faisant honneur au doublage original par Jack Black. Une belle imprégnation pour ce personnage rebondi aussi drôle que touchant que l'on a davantage envie de câliner plutôt que d'affronter. Maître Shifu est un personnage charismatique qui m'amuse beaucoup. Il trouve son originalité auprès de son disciple, Po, qui va le faire tourner en bourrique, offrant un beau duo. Un maître strict qui va apprendre de son élève sur le plan humain, lui qui est profondément marqué par la chute de son fils adoptif, le terrible Tai Lung. Tai Lung est un méchant redoutable considéré pour être un guerrier si puissant, qu'une prison lui a été entièrement dédiée. Sur le plan dramatique la relation qui le relie à Maître Shifu offre une portée tragique qui humanise ce monstre de puissance. Avec son grain de voix grave, Marc Lavoine propose un doublage VF qui cadre parfaitement avec Tai Lung. Les Cinq Cyclones comprenant "Tigresse", "Singe", "Mante", "Vipère" et "Grue" sont tout à fait séduisant. Un groupe qui nous régale de son union de corps et d'esprit pour une technicité globale incroyable. Grand Maître Oogway, est une tortue qui me fait délirer de bout en bout. J'adore le travail visuel de ses expressions séniles qui rendent parfaitement à l'écran. Un puissant guerrier doté d'un savoir illimité, fondateur du kung-fu. Enfin, joli travail de fond avec San Ping, le père adoptif de Po grand maître des nouilles qui aime son fils plus que tout malgré l'énorme différence entre les deux puisque l'un est un canard et l'autre un panda. Une belle relation à l'image du travail dramatique globale de Kung Fu Panda, qui n'est pas qu'un spectacle déjanté mais aussi une belle expérience humaine.
CONCLUSION :
Kung Fu Panda est une comédie bourrée d'action de Dreamworks qui livre une pièce ancestrale épique. Une pièce martiale déjantée qui ne prend pas le spectateur pour un idiot à travers des actions dingues pour une cinématographie de premier ordre. Un spectacle énergique aussi drôle que touchant servi dans un bon gros bol de nouilles appétissant par un bon gros panda attachant, instantanément devenu culte : « Po », la topissitude incarnée !
Récréatif à souhait !
Qu’est-ce t’as toi ? T’as aucune chance vise un peu comment j’suis taillé. T’embrouilles mes copains ? Tu vas sentir le coup de Tonnerre ! J’suis la fureur des pieds, qu’est-ce que tu peux contre la fureur des pieds ?! Allez amène toi là, j’suis une bête, une vraie bête là ! T’as jamais vu le style de l’ours… Tu connais que la mente huhuu… Ou alors le style du singe là, ouhouh-ahahah !… Ou alors p’têtre que tu préfères un serpent sinueeux ?!