Inca de farce mineure
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Tout premier Disney des années 2000, Kuzco l'Empereur Mégalo est l'un des rares longs-métrages de la firme qui soit réussi dans la pauvre décennie qui suivra. Mis en scène par Mark Dindal (Danny le chat superstar), ce 40e "Classique" devait à l'origine être une adaptation du Prince et du Pauvre au pays des Incas mais une production chaotique engendra un tout autre long-métrage, plus original et avec un casting légèrement modifié.
Mais en dépit d'une réalisation malheureusement bâclée pour rentrer dans les temps (l'animation en a pâti), le film s'avère contre toute attente très rafraichissant, d'une part grâce à ses dialogues savoureux et ses nombreux et d'autre part grâce à son dynamisme et son ambiance terriblement entrainants. L'histoire, sympathique et bien entendu moraliste à défaut d'être pleinement exaltante, est surtout très originale puisqu'elle est l'une des rares à ne pas être tirée d'un roman, d'un conte pour enfants ou tout simplement d'une légende.
Cette péripétie endiablée nous entraîne donc dans le monde inca du XVe siècle où un jeune prince arrogant et antipathique va découvrir l'humilité auprès d'un gentil paysan après avoir été changé en lama par une sorcière diabolique. Outre notre héros-titre et son acolyte de fortune Pacha, les différents personnages deviennent très vite attachants, en particulier Kronk le sous-fifre stupide de la sorcière Yzma, véritable boy-scout sans cervelle aussi doué pour parler avec les animaux que pour faire la cuisine.
Les gags sont quant à eux délectables, notamment les nombreuses disputes malencontreuses entre Kuzco et Pacha sans oublier les passages avec cet écureuil plutôt espiègle qui va nous provoquer de véritables moments à se tordre de rire. L'aventure est totalement colorée, groovy et délirante, les péripéties de nos deux malheureux compagnons n'en finissant pas d'être drôles et mouvementées.
Ainsi, malgré des chansons de moins en moins mémorables et une maigre empreinte dans la filmographie de la firme aux grandes oreilles, Kuzco a le mérite de suffisamment divertir pour passer un bon moment, devenant par ailleurs l'un des meilleurs longs-métrages Disney de la décennie.
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Créée
le 10 avr. 2019
Critique lue 206 fois
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