Bruce Labruce est considéré comme un réalisateur important du cinéma gay, au cours de sa carrière, il a abordé le thème de l’homosexualité de manière frontale et même parfois pornographique.
À l’instar d’un Paul Morrisey, réalisateur entre autres de « Chair pour Frankenstein », Bruce Labruce a lui aussi tenter de marier homosexualité et horreur.
En 2011, il débarque avec un film assez dur à classer, L.A. Zombie. Hésitant entre pornographie et film contemplatif, le film s’avère être bancal mais pas dénué d’intérêt. Souffrant clairement de son côté amateur (faux raccords, image vidéo, acteurs amateurs, pas de dialogues), L.A. Zombie arrive malgré tout à nous embarquer dans les divagations d’un mort-vivant gay en manque de sexe. Il est sûr qu’avec un synopsis comme celui-là, il est difficile d’attirer les financeurs.
Effectivement, le zombie du film recherche des cadavres d’hommes pour se livrer à des relations sexuelles dans leurs blessures, ce qui leur redonne miraculeusement vie. Le film est trash, gore et sexuellement hyper explicite (même si là, il s’agit de la version soft de 60 minutes, il en existe une hard de 100 minutes en dvd).
Cependant, L.A. Zombie n’est pas à prendre seulement comme un film provocateur de plus, ses plans oniriques de la ville de Los Angeles, sa musique crépusculaire, la mise en lumière des côtés sombres des grandes villes des U.S.A. ainsi que sa sexualité décomplexée fait de L.A. Zombie un film certes osé et inclassable, mais saura intéresser les amateurs de curiosités filmiques.