Dans l'affaire SK1, on note deux choses : d'abord une histoire saisissante, qui, par sa seule véracité, nous transperce. On replonge dans l'horreur de ce serial-kill dont je n'ai pas le souvenir mais qui fait froid dans le dos. Avec une telle histoire comme trame, difficile de ne pas faire un film qui émeut, qui secoue et qui nous laisse un sentiment troublant. On essaye de comprendre, de donner une logique à ces actes barbares. Sous cet angle, le travail du réalisateur est brillant : on ne fait pas que détester Guy George, on veut des réponses, on veut savoir ce qui se passe dans la tête de ce tueur. En ce sens, on comprend l'obsession du 36, la position des familles qui sont "soulagées" de savoir. Un très beau focus sur le travail acharné des enquêteurs, sur la manière dont une traque si longue peut affecter personnellement un professionnel. Mais, que de déception pour la performance des avocats (entre autre Nathalie Baye) ! Je n'ai pas cru un seul instant au pouvoir de ses mots, à l'importance de son rôle dans cette affaire, alors qu'il a du être considérable. La question de déontologie (défendre un monstre, est-ce éthique ?) est abordée mais pas approfondie. On a l'impression qu'on effleure ce sujet parce qu'il le "faut" mais sans véritable intention. Décevant de ce point de vue.