Steven Seagal VS. Métrosexuel "français"
Un temps génial, Steven Seagal a vu sa cote de popularité baisser en masse de 1991 à 2001, avec le bien débile (mais réjouissant) Mission : Alcatraz. Ses films ne sortirent plus qu’en DTV.
The Foreigner est le premier (le deuxième, à vrai dire, mais The Patriot est bien plus vieux) d’une longue liste de DTV qui ne fut stoppé que par Machete en 2011. Force est de constater que le terriblement nul Foreigner ne mérite pas mieux. Sombre histoire de machination, trahison de mercenaire, le film est une catastrophe industrielle, tant sur le point du scénario, indigent et jamais amusant que sur le jeu d’acteur, sans génie, malgré un Seagal qui essaie de donner vie à des one-liners lamentables et qui ne donne ses légendaires manchettes qu’une fois dans le film, après une (longue) heure de métrage. Ce serait pourtant discréditer le travail de sape du réalisateur, qui fait tout pour manquer son film et ce, avec un stakhanovisme étonnant : enchaîner autant de plans dégueulasses, avoir un rythme aussi anémique et recycler deux fois sa seule idée (minable) de mise en scène (une espèce d’enchaînement de plans cut de plus en plus rapprochés sur la figure de personnages qui se tiennent en mexican standoff), Michael Oblowitz est déterminé pour rendre son film irregardable.
L’Affaire Van Haken est donc évidemment un navet comme Seagal n’avait pas encore fait, une catastrophe industrielle, comme dit auparavant. Nul.