La fonte des gags

Les trois amis Manny, Sid et Diego se rendent compte qu’avec la fin de l’ère glaciaire, leur vallée va bientôt être inondée. Ils fuient donc avec tous les animaux. Par ailleurs, Manny est désespéré de savoir qu’il est le dernier de son espèce. Mais, en chemin, il rencontre une mammouth. Sauf que celle-ci est persuadée d’être un opossum, car elle a été adoptée par eux étant petite.

Cette fois, Carlos Saldanha réalise seul cette suite. Il change également l’équipe scénaristique et, du coup, le film devient une vraie comédie.

Tout d’abord, les insertions de Scrat sont plus franches et toujours aussi délirantes. Par ailleurs, l’écureuil déjanté participe activement au scénario en initiant l’inondation puis en la solutionnant. C’est une très bonne idée. Ensuite, l’ajout des personnages de Ellie ainsi que de ses deux affreux frères donne matière à une abondance de gags, de quiproquos et de malentendus. L’humour burlesque s’étoffe de comédie romantique et c’est heureux. Il y a même des passages de délire pur comme la chorale des vautours en version hallucinée du Livre de la jungle ou la secte des mini-paresseux. L’ajout des dinosaures pris dans la glace est une excellente idée et laisse présager le sujet du prochain film. Autant de bonnes trouvailles qui meublent un scénario assez simple au déroulement convenu et à la chute attendue.

Comme pour le précédent opus, la peur de la solitude reste au centre des préoccupations. Elle se cache derrière des considérations de perpétuation de l’espèce, de lutte pour la survie, mais, en fin de compte, ce qui angoisse chaque personnage, c’est bien de finir seul. Bah, cette fois, le drame est absent de ce film qui se tourne résolument vers la comédie, alors on accepte ces tergiversations un brin immatures.

L’Âge de glace 2 est un film comique plutôt sympathique qui convient aux enfants. Le réalisateur et les scénaristes maîtrisent bien mieux leur monde ainsi que leurs personnages et peuvent dès lors sortir une histoire calibrée pour délasser. Et c’est justement ce que l’on attend de ce type d’œuvre qui, cette fois, remplit parfaitement son rôle. Si le premier opus ne savait pas exactement comment se positionner, celui-ci garde résolument le cap sur les gags pour notre plus grand bonheur. C’est parfait !