L'Âge de la stupidité par Ghlin
Beaucoup diront que ce film documentaire enfonce des portes ouvertes et ne fait qu'ajouter sa pierre à l'édifice déjà grand des documentaires écologistes.
Pourtant, il n'y aura jamais trop de témoignages de l'urgence que demande la gestion intelligente de nos ressources et l'arrêt de l'augmentation constante des émissions de gaz à effet de serre.
Ce film prend la forme d'un docu-fiction, plaçant le spectateur face à un homme qui vit, en 2055, dans un immense centre d'archive qui a pour but de conserver et protéger tous les vestiges de la vie sur terre. On découvre une vision du futur où les océans ont envahis les terres, où les déserts couvrent presque toute la surface restante du globe et où la vie animale et humaine a presque disparue. Cet homme veut comprendre comment on en est arrivé là et regarde des documents vidéos datant de notre époque présente.
Cette méthode pourrait être critiquée par son côté "science-fiction" pas toujours bienvenu dans un documentaire, mais le fait est que son but est largement atteint : montrer l'absurdité de la civilisation humaine de nos jours au travers du questionnement et de l'incompréhension d'un homme qui regarde notre présent.
L'Age de la stupidité nous emmène, à travers divers documentaires imbriqués les uns dans les autres, à travers différents pays. En France où il montre la fonte d'un glacier. En Angleterre où on assiste au combat d'un homme qui tente de promouvoir les éoliennes, en vain. En Afrique, où on assiste au désarrois des habitants d'un village face à la destruction de leur environnement par la compagnie pétrolière Shell. En Jordanie, où une famille de réfugiés Irakiens vit après avoir dû fuir leur pays suite à la guerre en Irak, directement liée au pétrole. En Inde, où un riche entrepreneur est en train de lancer une compagnie aérienne low-cost. Et enfin en Nouvelle-Orléans, sur les trace d'un homme qui a tout perdu après l'ouragan Katrina.
Ce documentaire n'invente pas la poudre, mais il a l'avantage d'être simple, bien expliqué sans trop de données techniques. Il s'intéresse à la vie quotidienne des gens et comment elle est influencée par les changements climatiques ou les dérives de la consommation à tout prix.
En bref, un film qui fait réfléchir. Dommage que les seuls personnes qui le verront seront celles qui ont déjà une conscience écologique.