Durant la Première Guerre Mondiale, une unité d'aviation américaine est envoyé à la rescousse de la France, avec à sa tête un soldat expérimenté, joué par Fredric March, qui n'en peut plus de voir ses coéquipiers se faire tuer lors des joutes aériennes face aux allemands. L'arrivée d'un nouveau copilote, plus jeune et donc moins expérimenté, va être au départ compliqué, mais leur association va faire des étincelles.
Bien que L'aigle et le vautour soit moins connu que par exemple Wings, qui fut d'ailleurs le premier film à avoir un Oscar, il n'a pas à rougir de la comparaison surtout grâce à la présence de Fredric March, et d'un tout jeune Cary Grant dans le rôle plus secondaire du copilote. Après, c'est clairement une œuvre de propagande, qui est un hommage aux aviateurs de la première guerre, assez court d'ailleurs (70 minutes), avec quelques intrigues parfois insérées au chausse-pieds comme la romance avec Carole Lombard, mais mais le film réussit à peu près ce qu'il entreprend.
A savoir les combats aériens, qui sont bien entendu des stock-shot de la guerre, avec des plans parfois impressionnants pour donner l'illusion, comme ceux où on voit des avions s'écraser au sol ou des copilotes qui chutent eux aussi parce qu'ils n'étaient pas attachés durant une manœuvre du biplan. Mais les scènes avec les acteurs, qui sont filmés en surimpression, marchent encore assez bien. Bien entendu, nous ne sommes pas dans la flamboyance de Wings, ni dans l'habileté d'un William Wellman, mais pour une oeuvre dit patriotique, c'est plutôt bien fichu.