L'Air de Paris est un drame réalisé par Marcel Carné, coécrit par Jacques Sigurd d'après le roman de Jacques Viot qui met en scéne (sur la musique composée par Maurice Thiriet) André Ménard, un jeune cheminot (ou plutôt comme un ouvrier manœuvre qui travaille sur les voies ferrées (joué par Roland Lesaffre... un acteur assez moyen) qui va devenir, grace Victor Le Garrec (joué par un très bon Jean Gabin) un ancien Boxeur qui une salle d'entraînement, un professionnel du « noble art »... Malgré le désaccord de Blanche Le Garrec, la femme de Victor interprété par Arletty qui nous livre un beau numéro d'actrice avec sa gouaille habituelle... qui n’apprécie pas trop cette complicité assez ambiguë qui lie les deux hommes... jusqu'au jour le jeune homme rencontre Corinne (jouée par Marie Daems) un mannequin parisien prisonnière d'un monde totalement superficiel (représenté par Jean Parédès qui joue Jean-Marc, le précieux couturier et Simone Paris qui joue Chantal, l'amie très snob et possessive de Corinne)... qui va s’évader le temps de cette relation amoureuse... Le probleme de ce long métrage au scénario légèrement poétique de Jacques Sigurd (qui n'a pas le talent d'un Jacques Prévert ou d'un Henri Jeanson)... c'est le choix de l'acteur principal Roland Lesaffre (petit protégé du cinéaste... avec lequel il a tourné a quatre reprises (La Marie du port de Marcel Carné et Juliette ou la Clé des songes ou il fait des apparitions et Thérèse Raquin (le dernier bon film de Marcel Carné) ou il joue Riton, le matelot maître-chanteur) alors que Maurice Sarfati qui joue un petit role de Boxeur dans le film, avait plus de présence... A noter que le casting se compose aussi de Folco Lulli et Ave Ninchi qui jouent le couple Posi, les commerçants voisins et amis des Le Garrec et de la très mignonne Maria-Pia Casilio (la fille des commerçants) vue précédemment dans Thérèse Raquin de Marcel Carné et Pain, Amour et Fantaisie (Pane, amore e fantasia) de Luigi Comencini... par ailleurs Jean Gabin l'a fait réengagé par Maigret tend un piège, de Jean Delannoy ou il joue l'inspecteur Lapointe... Dommage, car Marcel Carné (dont la magie d'avant guerre s'est évaporé (en fait pour moi, le dernier a l'avoir eu est Juliette ou la Clé des songes)... évite certain clichés comme la jeune femme prisonnière d'une certaine superficialité Bourgeoise dont elle laisse paraitre au début... et de la relation ambiguë entre l'entraineur et son élève... Un bon Marcel Carné, mais sans plus.