Résumé : Paul, âgé de 15 ans, se spécialise dans l'intelligence artificielle. Il a développé un robot autonome nommé BeeBee, et sa mère et lui ont récemment emménagé dans une nouvelle ville car Paul est inscrit dans une autre université. Paul fait la connaissance d'un étudiant et de sa voisine, la ravissante Samantha. Cependant, Samantha est plongée dans le coma à la suite d'une dispute avec son père. Paul prend la décision de la sauver en exploitant les puces de son robot.

Histoire : Wes Craven est le réalisateur du film, qui connaît un grand succès dans le domaine des films d'horreur, même si ce dernier ne restera pas une œuvre majeure du maître. Diana Henstell est l'auteur du roman de science-fiction qui a inspiré le film, et c'est son unique roman. C'est un genre nouveau pour le réalisateur, même si l'intelligence artificielle est à la mode. Le film n'a pas été épargné par les désaccords entre Craven et Warner, car Warner attendait un nouveau film d'horreur et le réalisateur cherchait à exploiter sa réputation pour le fantastique. Les deux jeunes acteurs principaux sont quand même choisis pour recevoir un prix. Afin d'éviter la censure, Craven enlèvera des scènes qui seront réintroduites dans les versions DVD. Le film sera rentabilisé aux États-Unis avec un budget de 5m$, bien qu'il soit interdit aux moins de 16 ans à sa sortie, même en version censurée.

Équipe : Diana Henstell est l'auteur et elle a signé son seul roman, qui a été adapté pour le cinéma par Bruce Joel Rubin, célèbre pour Ghost, L'échelle de Jacob. Wes Craven, une légende du film d'horreur célèbre pour son film La Colline a des yeux, est à la réalisation. La musique de Charles Bernstein, connu pour Kill bill. Les effets de Peter Abriez, connu pour La famille adams. Côté casting, Matthew Laborteaux, Kristy Swanson.

Avis : Si l'on se fie à l'affiche «Rencontrez la nouvelle créature terrifiante de Wes Craven», la série B de la fin des années 80 est vraiment alléchante. Néanmoins, le film perturbe par son intention du réalisateur d'explorer un sujet comme l'intelligence artificielle, qui ne correspond pas à son style habituel. Le film sera sous-exploité en raison de cette hésitation de style. Il prend du temps pour s'épanouir avec un style académique léger, mais qui serait vraiment fade sans le talent de Wes Craven.

Critique : Le logo Warner démarre avec une scène-choc qui crée une atmosphère et permet surtout de découvrir l'engin BeeBee et le personnage principal, dans une introduction courte et plaisante. La musique énigmatique du générique fait surgir l'image pour entamer l'intrigue dans la continuité de l'introduction, en créant une ambiance étrange avec une réalisation audacieuse. Le robot extraordinaire devient rapidement le centre du récit, avec une voix exceptionnelle pour l'époque du film. Les événements sont abordés à travers un enchaînement de dialogues, qui dépeignent les scènes avec des plans fixes audacieux, au lieu d'utiliser les mouvements de caméra. L'arrivée des nouveaux personnages est le fil conducteur du récit, avec une ambiance futuriste qui étonne par son côté si crédible.

Grâce au rythme dynamique, l'aventure gagne en intérêt dès l'arrivée de l'autre personnage principal. La réalisation académique fusionne la dimension de la science-fiction et du fantastique pour se situer à la frontière de l'horreur, ce qui provoque une première scène-choc à grand renfort de musiques crispantes, pour rester fidèle au style du réalisateur. Cependant, en se basant sur la date de sortie, la fabrication des effets est décevante compte tenu des sujets abordés. Une histoire étrange prend forme, avec une réalisation plaisante qui permet de se plonger progressivement dans le thème énigmatique, mais pas nouveau. Les événements provoquent un changement radical dans l'intrigue, en maintenant le format classique qui alterne les émotions, le fantastique et l'horreur à grande vitesse.

L'inévitable se produit dans un rythme dynamique qui ne s'arrête pas, avec l'arrivée d'une séquence sanglante mais prévisible qui mène au cœur du concept, ce qui augmente l'intérêt de l'histoire. L'atmosphère agréable se plonge tout d'un coup dans le mythe si familier et revisité de Frankenstein, pour se développer dans le style intrigant du réalisateur. Une fois de plus, l'histoire évolue, avec une vision bien plus sombre et plus étrange, bien que l'action reste mystérieusement platonique et ne parvient pas à décoller, malgré une intrigue sans faille, mais trop prévisible. Les effets malsains amplifient la violence dans la longue scène de la cave, nous rapprochant ainsi du dénouement avec des éléments plus troublants. Le récit se dynamise dans la dernière partie, avec une conclusion qui présente les dernières minutes pertinentes, dans une fin incroyable.

> https://youtu.be/0Afascg4H94?si=fHK_sA8ZiEEfdgAJ

Créée

le 16 nov. 2024

Critique lue 6 fois

2 j'aime

CritiqueOne2

Écrit par

Critique lue 6 fois

2

D'autres avis sur L'Amie mortelle

L'Amie mortelle
RAF43
6

She's alive ! alive !

Fort du succès des « Griffes de la nuit », Wes Craven se met au vert en réalisant en 1986, une péloche sympathique : « L'amie mortelle». L'histoire simple de Paul Conway (Matthew Laborteau, Albert...

le 21 mai 2015

6 j'aime

L'Amie mortelle
doc_ki
5

bibi toc le roi du toc

Dans la vie de certains réalisateurs, il y a une espèce de passage bizarre..un passage ou le réal pète sérieusement une durite. Pour Wes Craven c'est en 1986 qu'il est parti en sucette robotique...

le 10 sept. 2018

3 j'aime

3

L'Amie mortelle
Trilaw
5

« Tu baves sur moi. Comme ta mère »

Un adolescent construit un robot, mais peu à peu, il se montre défectueux, car agressif. Une amie à lui décède, il décide de lui implanter le microprocesseur de sa machine pour la ressusciter.Je ne...

le 7 août 2023

3 j'aime

Du même critique

La Momie
CritiqueOne2
8

L'Aventure des Explorateurs sous l'Effet du Gardien de la Nécropole.

Résumé : Condamné à subir des tortures éternelles, le grand-prêtre enseveli vivant dans l'ancienne nécropole a tué le pharaon pour l'amour d'Anck su namum. En 1933, Évelyne une bibliothécaire cherche...

le 9 mars 2023

6 j'aime

2

The Father
CritiqueOne2
8

Le Spectacle d'une Vie dans son Miroir.

D'après sa pièce, réécrit et réalisé par Zeller en 6k anamorphique avec un budget minuscule, c'est un succès et 2 Oscars. Le père commence par les personnages qui remettent les choses à leur place...

le 6 déc. 2024

4 j'aime

E.T. l'extra-terrestre
CritiqueOne2
10

La Découverte Inestimable des Émotions d'une Créature Évoluée.

Résumé : Alors qu'ils ramassent des graines, des extraterrestres décollent dans la panique et abandonnent l'un d'eux sur Terre. Entouré d'un cadre inconnu, il est découvert par un garçon qui opte...

le 5 déc. 2024

4 j'aime

3