Une jeune veuve apprend que son mari avait une garçonnière luxueuse où il emmenait ses maitresses, et elle y retrouve même un cahier dans lequel il notait leurs performances ! Pour elle qui a toujours été fidèle, c'est un choc et un déclic, car elle va décider elle aussi de profiter de cette liberté retrouvée en allant d'amants en maitresses...
Les comédies érotiques étaient légion en Italie dans les années 1960, et L'amour à cheval ne fait pas exception, sauf qu'elle se veut plus féministe. Car au fond, c'est l'histoire d'une femme, la très belle Catherine Spaak qui va prendre son destin en mains, et se faire plaisir dans des histoires sans lendemain, au grand dam de sa mère. Elle va ainsi jouir de ces nouvelles sensations, exhiber à l'envi son corps dénudé, dans des situations boulevardières.
Mais au fond, la grande surprise est de voir la présence au casting de Jean-Louis TrinTignant, qui joue son docteur et dont la rencontre va prendre un virage un peu plus mélancolique après une séance de mammographie ! Face à la folie douce de la jeune femme, l'acteur garde un flegme parfois amusant dans les contrastes, jusqu'à une scène hallucinante, qui donne son sens au titre du film, où là, on se dit que Trintignant n'a peur de rien, surtout pas du ridicule.
Il en résulte un bon petit film, correctement réalisé par Campanile, mais qui pour l'exploitation d'un sujet au fond avant-gardiste dans l'Italie des années 1960, utilise le sexe comme arme de séduction (très massive), ce qui est paradoxal en soi et pose ses limites.