Mis à part les Lick the Tins...
En 1987, on s’approche de la fin de la grande période de John Hughes, du Brat Pack et de son empire. Pour cause, Anthony Michael Hall et Molly Ringwald refusaient de tourner à nouveau avec lui pour ne pas s’enfermer dans leurs rôles.
Some Kind of Wonderful est peut-être le film de trop dans la mesure où celui-ci ressemble plus à une version fantasmée masculine de Pretty in Pink, déjà pas un très grand film. Réalisé par Howard Deutch, le film met donc encore en scène un underdog qui tombe amoureux de la reine du bal en délaissant sa meilleure amie encore plus underdog que lui. Ensemble, ils vont déjouer les lois sociales de l’université/lycée et peut-être s’en sortir. Au bout de plusieurs films similaires, la formule s’étiole et Some Kind of Wonderful n’est donc pas réellement passionnant. De plus, le trio principal n’est pas franchement exempt de tout reproche, manquant cruellement de charisme, surtout chez Eric Stoltz et Lea Thompson. Pour trouver de quoi se mettre sous la dent, il faut encore chercher dans les seconds rôles (comme d’hab chez Hughes), où on trouve Elias Koteas, John Ashton et Craig Sheffer dont on savait déjà qu’ils étaient très bons. Ils sauvent le film de l’oubli total. La bande-son est encore une fois très efficace, avec une superbe reprise de Lick the Tins de Can’t Help Falling in Love.
Some Kind of Wonderful est répétitif, déjà-vu, cousu de fil blanc et manque de charisme et de caractère. C’est clairement la fin de la période dorée de John Hughes.