En 1987, on s’approche de la fin de la grande période de John Hughes, du Brat Pack et de son empire. Pour cause, Anthony Michael Hall et Molly Ringwald refusaient de tourner à nouveau avec lui pour ne pas s’enfermer dans leurs rôles.

Some Kind of Wonderful est peut-être le film de trop dans la mesure où celui-ci ressemble plus à une version fantasmée masculine de Pretty in Pink, déjà pas un très grand film. Réalisé par Howard Deutch, le film met donc encore en scène un underdog qui tombe amoureux de la reine du bal en délaissant sa meilleure amie encore plus underdog que lui. Ensemble, ils vont déjouer les lois sociales de l’université/lycée et peut-être s’en sortir. Au bout de plusieurs films similaires, la formule s’étiole et Some Kind of Wonderful n’est donc pas réellement passionnant. De plus, le trio principal n’est pas franchement exempt de tout reproche, manquant cruellement de charisme, surtout chez Eric Stoltz et Lea Thompson. Pour trouver de quoi se mettre sous la dent, il faut encore chercher dans les seconds rôles (comme d’hab chez Hughes), où on trouve Elias Koteas, John Ashton et Craig Sheffer dont on savait déjà qu’ils étaient très bons. Ils sauvent le film de l’oubli total. La bande-son est encore une fois très efficace, avec une superbe reprise de Lick the Tins de Can’t Help Falling in Love.

Some Kind of Wonderful est répétitif, déjà-vu, cousu de fil blanc et manque de charisme et de caractère. C’est clairement la fin de la période dorée de John Hughes.
CeeSnipes
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Je veux pas jouer les relou, mais qu'est ce qu'on se fait chier...

Créée

le 2 nov. 2014

Critique lue 816 fois

CeeSnipes

Écrit par

Critique lue 816 fois

D'autres avis sur L'Amour à l'envers

L'Amour à l'envers
Teklow13
8

Critique de L'Amour à l'envers par Teklow13

C'est amusant, et intéressant, car La vie à l'envers est un remake masculin, un contrepoint passionnant serait plus juste, de Pretty in Pink. Même scénariste, John Hughes, même réal, Howard Dutch,...

le 16 juil. 2012

10 j'aime

L'Amour à l'envers
Aramis
8

Miss Mary Stuart Masterson

Les teen-movies des années 80 ont quelque chose d’assez fascinant. Ils reprennent invariablement les mêmes schémas narratifs, avec souvent un loser qui cherche à se faire une fille populaire de...

le 12 mai 2016

8 j'aime

1

L'Amour à l'envers
Noremac
9

Critique de L'Amour à l'envers par Noremac

Un teen movie de plus....sauf qu'à la différence de ceux des années 2000,ou le terme en lui-même à souvent une connotation péjorative( ce genre de films étant considérés au mieux comme" légers",au...

le 18 nov. 2012

6 j'aime

Du même critique

Orange mécanique
CeeSnipes
4

C'est facile, ça, monsieur Kubrick.

Stanley Kubrick est maintenant considéré comme un des plus grands réalisateurs de son époque. C’est assez malheureux car, malgré son grand talent indéniable, le critiquer est compliqué. ...

le 23 mai 2014

27 j'aime

13

Ring
CeeSnipes
4

Mortel ennui.

Certains pays sont reconnus pour leur cinéma d’horreur. L’Espagne, évidemment, les USA, toujours très bons, la France, pas très médiatisée et le Japon, le plus connu. Ring, le plus grand...

le 3 oct. 2012

27 j'aime

7

Les Ailes de l'enfer
CeeSnipes
10

C'est le meilleur film de tous les temps. Et vous le savez. Mais vous vous le cachez. Awefuckinsome.

Il paraît que Nicolas Cage faisait autre chose que des films d'action, jadis. En tout cas, je l'ai toujours connu comme actioner sur le retour mais sacrément bourrin. Les Ailes de l'Enfer (le titre...

le 28 août 2011

23 j'aime

4