L'Amour au jour le jour par mirlitons
Gus a tout d'un homme parfait sauf que sa mémoire à court terme est grillée (suite à un anévrisme qui a coupé la circulation d'une artère communicante dans son hippocampe, comme répété plusieurs fois dans le film) : il est charmant, athlétique, gentil et très très intelligent. Molly est une jeune serveuse slash étudiante, noyée dans les dettes, distraite, mais ambitieuse ; elle collectionne cependant les relations foireuses. Un jour ils se rencontrent.
Si vous avez vu 50 First Dates (Amour & Amnésie), vous trouvez surement le scénario familier. C'est à peu prêt la même chose, sauf que les rôles sont inversés et que le ton est très différent. 50 First Dates est une comédie charmante et attachante, alors que Remember Sunday est un mélodrame larmoyant et niais. C'est, je pense, le premier "Hallmark Hall of Fame movie" que je vois, et c'est à peu prêt ce que j'attendais de la trademark : un film tout entier qui donne l'impression de lire une carte de vœux.
Non pas que j'ai quelque chose contre les cartes de vœux. Mais 1h30 de bonnes intentions, c'est uuurrrggh (son bien guttural, vous voyez ?).
L'histoire s'allonge et les rebondissements sont attendus. Rien ne semble naturel. C'est bizarrement foutu, le film est relativement court mais semble bien plus long. La relation entre les deux personnages semble faux (bien que j'aime bien Zachary Levi, surtout barbu, et suis relativement attachée à Alexis Beldel à cause de Gilmore Girls, que voulez vous). Ce n'est pas temps l'alchimie qui manque, ou même le jeu, mais le scénario est faible et les dialogues pauvres. On a le droit aux phrases explicatives répétitives et mécaniques, mais surtout à des moments "romantiques" atterrants. La scène sur la terrasse, avec la métaphore des comètes qui trouvent leur placesou je sais plus trop quelle connerie ? Uuuurrrggh.
De plus, le personnage de Levi est sensé être le "nouveau Einstein". Ça me semble être légèrement prétentieux comme idée, et suffit juste à rendre le film encore moins réaliste. Ajoutons que Bledel est désespérée jusqu'à ce qu'elle hérite d'une fortune familiale et puisse enfin prendre sa vie en main. Parce que c'est ce que à quoi chacun devrait aspirer.
Je mets un point parce qu'il y a un peu de comédie, et que j'ai souri. Aussi, c'est un téléfilm niais fait pour être un téléfilm niais (du moins je l'espère), du coup, c'est presque un succès. Mon deuxième point va pour Bledel, Levi et la nana qui joue la sœur (Merrit Wever) que j'avais vu dans Studio 60 : ils gardent la tête haute et s'en sortent plutôt bien vu la pauvresse de leurs lignes. Vu qu'on commence à 1 de toute façon, ça fait 3.
On fait tout de même difficilement pire, et ça aurait été n'importe quels autres acteurs, j'aurais mis 2.