Marjorie a remisé beaucoup de ses rêves en épousant un beau docteur. Malheureusement elle est insatisfaite, il ne la regarde plus et sa belle-famille, une lignée de docteurs reconnus en tout genre, est envahissante. Elle évacue une partie de sa frustration sur sa jeune sœur, libre de tout engagement, non sans une certaine jalousie. Une boutade de son amie « et si tu prenais un amant » se transforme en passage à l'acte avec un bel inconnu. Mais celui-ci décède au cours de cette folle nuit de plaisirs dans le lit d'un hôtel. Avec un représentant en stores arrivé le lendemain et qui se croit coupable de cette mort, elle va non seulement tenter de cacher le corps mais aussi son infidélité. Sauf que l'inconnu en question est le fils adoré de sa belle-famille qui l'attendait impatiemment après un long voyage.
Les relations entre frères et sœurs sont mises à l'honneur dans le titre original, « Sibling rivalry ». Pour une fois, et c'est bien incroyable, le titre français me semble bien plus parlant. Ces relations familiales sont très importantes. Mais la situation dans laquelle se trouve Marjorie est bien au cœur du film. Cet épineux problème teinte cette comédie d'une légère coloration noire qui ne lui en donne que plus d'éclat. La mésaventure ne peut que se cacher difficilement, avec un certain nombre de quiproquos et d'audaces. Mais elle en dit beaucoup sur les relations de couple, sans que l'adultère ne soit banalisé ou valorisé, comme c’est trop souvent le cas dans certains films français.
Cette charmante et piquante comédie, plus ou moins romantique, profite d'un casting solide avec Kristie Alley, Bill Pullman, Carrie Fischer, Sam Elliott ou Scott Bakula, pour nous (et se) rassurer sur leurs capacités d'acteurs.
Un film sur l'amour, sur le couple, sur les relations fraternelles, et pourtant sans jamais perdre de vu la comédie. Une petite réussite très rafraichissante, amère, acérée et tendre quand il le faut.