Fesses et gestes
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C’est amusant, en 2018 sont sortis à 3 mois d’intervalle deux films français traitant de « l’âge d’or » du porno, à savoir la période fin 70’s / début 80’s. Avant l’avènement du magnétoscope et l’enfer du SIDA, quand les productions étaient sur pellicule et décomplexées, et que les peep show et salles de projections régnaient sur les quartiers chauds.
Mais autant « Un Couteau dans le Cœur » est un thriller façon giallo, autant « L’Amour est une Fête » est une comédie dramatique presque nostalgique. Ce dernier se déroule en 1982 et nous fait suivre deux flics infiltrés, qui tentent de débusquer des activités de blanchiment dans le porno, en se faisant passer pour des propriétaires d’un peep show.
Sauf que l’intrigue policière est en fait totalement secondaire, voire guère passionnante. Cédric Anger préfère clairement livrer ce portrait presque tendre sur le porno de ces années, un peu façon « Boogie Nights ».
Ca fonctionne bien dans la première partie, qui dévoile le fonctionnement du peep show. Et dans le dernier gros morceau, qui se centre sur un tournage de film X, où règne une atmosphère légère et familiale, même quand certains membres de l’équipe sont camés. Avec à la clé plusieurs touches humoristiques réussies.
Le réalisateur sait mettre en place son ambiance. Entre les très sympathiques musiques d’époque, les couleurs (rougeâtres pour le peep show, plus naturelles pour le tournage), l’érotisation des corps, ou les références aux films X de l’époque (maquillages grossiers, grains des images filmées…). Il se permet même quelques touches poétiques.
Ce coucher de soleil doré du final, qui illustre la fin de l’âge d’or.
Par contre le reste c’est très moyen. Toute la partie centrale est un ventre mou. La faute au volet policier sans grand enjeu et pas vraiment exploité, si ce n’est pour alimenter la fin. Aux sous-intrigues ni développées ni résolues (l’addiction de l’un des protagonistes). Et aux deux personnages principaux, pas très intéressants, et ayant finalement un rôle assez passif dans le film. Celui de Gilles Lellouche n’est d’ailleurs ni attachant, ni utile au récit, il aurait aisément pu être coupé (je soupçonne le copinage avec Canet !).
Dommage car les intentions, les moyens, et le talent étaient là.
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Créée
le 6 déc. 2023
Critique lue 6 fois
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