Avec ce film de fin de carrière, Blake Edwards creuse encore et toujours le sillon des sentiments adultes. Force est de constater que si ce film est bon, il n'apporte rien à l'édifice de son réalisateur, et qui plus est en ayant vu ses autres films, comme 10 ou Les amours d'une blonde qui parlaient de manière similaire du même sujet.


On suit un écrivain, incarné par John Ritter qui sombre dans une dépression après avoir divorcé de son épouse. Faut dire qu'il a été pris sur le vif au lit avec une autre ! Donc, après avoir été dépouillé de tous ses biens, il va évacuer son spleen chez son psy, dans des bars, dans des soirées, ou dans les bras d'autres femmes.
C'est traité sur un ton plutôt léger, d'autant plus que ce type, que John Ritter joue très bien, a l'air de prendre du plaisir dans son malheur ; tant qu'il peut boire et coucher, ça a l'air de lui convenir !
D'ailleurs, l’alcoolisme, thème qui parcourt toute l’œuvre du réalisateur, est également dans l'histoire.


Blake ne serait pas Edwards sans de pures moments de comédie, on rit souvent, comme l'effeuillage d'une femme qui se révèle être une culturiste, une cuite dans une soirée costumée qui ne peut que renvoyer à La party, et surtout, une pure scène burlesque dans le noir total où, vêtu d'un préservatif phosphorescent, le type va rencontrer le mari de celle avec qui il couche, orné lui aussi de la même façon ; il va s'en suivre une course-poursuite toujours filmée dans le noir, avec uniquement la lumière des deux préservatifs qui se courent l'un après l'autre !
Il faut dire que c'est hilarant, sans aucun moyen que deux traits de lumière, si j'ose dire, et qui renvoie clairement à du slapstick comme Edwards en raffolait.


Si on excepte ces moments de comédie, le problème du film est qu'il est au fond assez répétitif, basé sur des rencontres, et que si ça dure 100 minutes, on aurait pu aller encore plus loin dans l'histoire.
Il reste donc le plaisir de ces scènes comiques, et de découvrir ce John Ritter, acteur disparu trop tôt, et qui avait de véritables dispositions dans le genre.

Boubakar
5
Écrit par

Créée

le 17 juin 2016

Critique lue 1.9K fois

2 j'aime

Boubakar

Écrit par

Critique lue 1.9K fois

2

D'autres avis sur L'Amour est une grande aventure

L'Amour est une grande aventure
JohnLogan
9

MDR et plier en 4

Encore une super comédie de notre ami Blake EDWARDS ...Très difficile de se le procurer en Français de nos jours ,tous formats confondus.Vu en salle pendant le fete du cinéma durant l'année...

il y a 5 jours

Du même critique

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9