Poème Lettriste multipliant la correspondance de motifs hétérogènes, sur la base d'un cadre à structure relativement permanente marqué par la dicrépance: détails de scènes pornographiques articulées en boucle, communiquant avec toute sorte d'animations graphiques ciselées en position subalterne (hypergraphie sélective mais abondante), enflant parfois pour venir parasiter les divertissements du couple. Lemaitre grogne, incante dans un élan mystique tel un sorcier en coeur avec de mystérieux complices, entonne solennellement un poème zygomatique au dialecte incertain. Pas assez familier du mouvement pour y ressentir une réhabilitation du corps (comme certains le soutiennent), déprécié par la société de consommation. Mais avec beaucoup d'humour - impossible de ne pas rire aux onomatopées -, le film invente sans cesse des signes qui conversent et poétisent en conséquence, multipliant les possibles. Abou klab'ot !
(6,5/10)