On ne peut pas reprocher à cette comédie américaine l'originalité de son sujet, délaissant les habituels cadres urbains pour nous emmener dans un joyeux mélange d'histoire et d'évènements bibliques, à sa sauce. Le tout avec un sacré casting.
Oh, vous avez le droit de ne pas aimer les deux acteurs principaux, Jack Black et Michael Cera, égaux à eux-mêmes, impossibles à manquer grâce à l'abus de gros plans. Mais il y a une sacré belle brochette, et ça (me) fait du bien de revoir Marshall Manesh (How I met your mother), Juno Temple (Kaboom) ou Christopher Mintz-Plasse (Mc Lovin !*) et Bill Hader (Supergrave*), et il y en a d'autres.
Dit comme ça, le film est doté d'un bon capital sympathie. Mais il se prend les pieds dans sa peau de bête.
En gros (magnon), il s'agit d'un film à sketches, avec une légère intrigue. Nos deux héros partent vers l'inconnu, le spectateur aussi, et ça peut être déstabilisant. Mais, malheureusement, le scénario d'Harold Ramis peine à convaincre, c'est non seulement décousu, mais aussi très rarement drôle. Les bonnes scènes se comptent avec des pincettes ("elle sait faire durer une banane"), et si vous êtes allergiques aux blagues un peu graveleuses, fuyez, fuyez !
Il y a donc une certaine curiosité à découvrir ce que le film prépare et les acteurs qui vont défiler, mais il s'agit presque d'une curiosité malsaine, tellement L'an 1, des débuts difficiles est trop souvent laborieux dans son humour. Si les (esque) critiques sont aussi désastreuses, il n'y a pas de secrets, ça se laisse un peu regarder, dans un soir de grande misère audiovisuelle, mais c'est très rapidement oublié.
* Oui, j'adore Supergrave, et je vous invite à lire ma critique pour découvrir pourquoi.