Quatre adolescents
Leçons d'harmonie du kazakh Emir Baigazin a révélé un cinéaste d'une intelligence rare, aussi doué sur le fond que sur la forme. L'ange blessé, son second film, s'il ne mérite pas d'être qualifié de...
le 9 déc. 2016
1 j'aime
Le site est en ligne, vous pouvez désormais revenir à vos activités habituelles. On vous remercie pour votre patience et votre soutien ! (Il est encore possible que le site rencontre quelques problèmes de performance)
Deuxième volet d'un tryptique inauguré par le magnifique Leçons d'harmonie, le nouveau film d'Emir Baigazin prend la forme de quatre récits aux allures de contes qui suivent quatre adolescents solitaires en prise avec le monde.
Nous sommes au milieu des années 90 dans un village du Kazakhstan, à une époque où le gouvernement coupe régulièrement l'électricité pour faire des économies. L'information nous est donnée en début de film puis se trouve illustrée régulièrement, comme une ponctuation aux histoires qu'on nous raconte. Le film regorge ainsi de motifs revenant au fil des récits, certains faisant directement écho à Leçons d'harmonie.
Chacun suit un chemin dont le tracé intérieur nous échappe avant de s'éclairer. Soleil aveuglant, lumière de la bougie, errances au milieu de ruines, le cinéaste travaille les contrastes et modèle l'espace à la manière d'un peintre. Tandis que chaque garçon suit une ligne radicale, se confrontant au vol, à la violence, au mensonge, au renoncement ou à la folie, habité par des angoisses auxquelles il faut trouver des réponses, la caméra compose des cadres rigoureux, crée des ponts entre l'intérieur et l'extérieur, recherche constamment l'épure.
La direction d'acteurs et la mise en scène donnent naissance à un film hors du temps, presque hors du monde. Si la stylisation vire parfois au maniérisme, on saluera à nouveau l'absolue rigueur d'un cinéaste qui assume et maîtrise ses partis pris. Construisant une œuvre à mi chemin entre réalisme et parabole, Baigazin prouve avec L*'ange blessé* qu'il a de la suite dans les idées.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2016 • Film par film
Créée
le 9 oct. 2016
Critique lue 224 fois
D'autres avis sur L'Ange blessé
Leçons d'harmonie du kazakh Emir Baigazin a révélé un cinéaste d'une intelligence rare, aussi doué sur le fond que sur la forme. L'ange blessé, son second film, s'il ne mérite pas d'être qualifié de...
le 9 déc. 2016
1 j'aime
Ce film kazakh composé en quatre tableaux essaie de jouer l'oeuvre d'auteur bon élève mais traduit une absence totale de talent et de créativité. Baigazin est un artisan boutiquier trahit par la...
le 19 mai 2016
1 j'aime
5
Deuxième volet d'un tryptique inauguré par le magnifique Leçons d'harmonie, le nouveau film d'Emir Baigazin prend la forme de quatre récits aux allures de contes qui suivent quatre adolescents...
Par
le 9 oct. 2016
Du même critique
La première partie est une chorégraphie muette, un ballet de croisements et de trajectoires, d'attentes, de placements. C'est brillant, habilement construit, presque abstrait. Puis les personnages se...
Par
le 7 sept. 2016
51 j'aime
7
On mesure la richesse d'un film à sa manière de vivre en nous et d'y créer des résonances. D'apparence limpide, évident et simple comme la nature qui l'abrite, L'inconnu du lac se révèle beaucoup...
Par
le 5 juin 2013
51 j'aime
16
Le malaise est là dès les premières séquences. Et ce n'est pas parce que tous les personnages sont des connards. Ça, on le savait à l'avance. Des films sur des connards, on en a vus, des moyens, des...
Par
le 14 avr. 2014
41 j'aime
21