Ranch ta chambre
Mon coeur balance à propos de ce western, un des trois que Lang a tournés. Et c'est ennuyeux ça. D'un côté, je suis emballé. Je suis grand fan de la chanson Chuck-a-luck...
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le 13 mars 2011
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Western étrange, baroque, assez proche du Johnny Guitar de Ray d'une certaine manière. Une balade narrée par la chanson The Legend of Chuck a Luck interprétée tout le long du film par William Lee. Mais une balade statique, où tous les déplacements sont réduits au hors cadre, confinant les personnages dans des décors réduits, de plus en plus enfermés dans leur destin, leur propre fatalité : que ce soit leur rôle de meurtrier, de vengeur, de protecteur, mais également la vision permanente de la mort ou de la vieillesse. Ainsi, alors que le début du film amorce une fuite/poursuite dans les décors naturels de l'ouest sauvage, Lang écrase peu à peu les personnages, les cloisonne, dans des prisons, des saloons, des ranchs. Enfermement renforcé par le baroque des décors aux couleurs étranges et artificiels, ils ne sont plus naturels mais en carton pâte, plus moyen de s'enfuir, l'arrière plan en map painting les condamne à rester, à subir leur destin au premier plan. Western pessimiste, mélancolique, crépusculaire, dans lequel Marlène Dietrich est un fantôme dont l'âme s'est peu à peu évaporée, tente de revenir, mais ne dévoile plus que son image, femme fatale venant autant du film noir que tout droit revenue des limbes du cabaret l'Ange bleu.
Créée
le 1 févr. 2012
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