Juste après Hiroshima, mon amour, le grand Alain Resnais encore au début de sa carrière, réalisera L’année dernière à Marienbad. Le film met en scène un inconnu qui aborde une femme pour lui rappeler qu’ils se sont aimés l’année dernière. Refusant les souvenirs de cet homme, la femme va peu à peu se laisser convaincre. Le film vous invite à une narration entre le réel et l’imaginaire, entre les souvenirs et les mensonges. Resnais bouscule ici totalement l’espace-temps. C’est d’ailleurs son propre propos, il rêvait d’un film dont on ne saurait laquelle est la première bobine. En effet, nous nous rendrons rapidement compte qu’il se joue de nous en nous perdant dans la chronologie de l’histoire. Cette notion de labyrinthe sera sans cesse rappelée, aussi bien dans les décors, dans la mise en scène ou même dans les différents points de vue des protagonistes. L’année dernière à Marienbad pourra donc laisser les confus dans le scepticisme, mais voici l’exemple type des films qui se ressentent plutôt que ne se comprennent.