La critique n'est pas l'exercice littéraire dans lequel je me sens le plus à l'aise. Mais vu que les frères Boukherma se sont vautrés sans vergogne dans les savates de Steven Spielberg ou Joe Dante période"Piranha", pourquoi je ne me la jouerais pas critique, quitte à transformer Serge Daney en tourne-broche dans sa tombe.
J'imagine que le film se veut un exercice de style, admettons ! Effectivement, dans cette optique, on est à la lisière du jamais vu ! Le résultat, un thriller sans suspense, un film d'action sans actions, une comédie sans humour, un film d'horreur sans horreurs, une parodie sans ironie ou encore un drame sans premier degré. Tour de force, dans son genre, je reconnais, il fallait bien s'y mettre à deux pour y arriver
Si le film avait été une version suèdé des dents de la mer, destinée à atterrir dans les rayons du vidéo club des deux potes dans "Be Kind Rewind", je pense que j'aurais trouvé ça fun. Au lieu de ça, il ressemble davantage à un remake porno sans sexe ni second degré, du susdit film de Spielberg. (Dont le remake existe forcément, à mon avis) Tout ça en plus, pour faire l'économie du meilleur personnage, Quint, incarné par l'excellent Robert Shaw. La tristesse !
D'ailleurs, on est dans un monde où justement, personne n'a vu "Les dents de la mer", à part une vague allusion au film, énoncée par des animateurs radio à peine moins abrutsi que le dernier envoyé spécial de BFM TV. Dans cette univers alternatif, Difool doit avoir sa chronique sur France culture, parce que ce qui différencie cette radio débile qu'on entend tout le temps à la radio "des Mille collines" qui a sevi au Rwanda entre 93 et 94 c'est l'appel au génocide. Bon ok, là, je vais trop loin. Peut-être que la prochaine fois, j'arriverai à parler de cinéma.