Même le requin n'y croit pas

L'idée est surprenante, mais aussi désolante : vouloir se frotter à un tel film, avec si peu d'ambition. Les dents de la Mer de Steven Spielberg, et pour seul projet des scènes d'une nullité exaspérante. On se demander ce que se monstre des mers est bien venu faire sur ce littoral Landais. Enfin, on peut dire qu'après avoir vu ce film, le travail des frères Boukherma et tous simplement mauvais.
Le talent de Marina Foïs ne peut sauver toutes cette aventure. L'année du requin ne ressemble à rien, ou bien à pas grand chose. Même si au départ l'on pouvait peut-être y croire, avec cette côte ensoleillée, une foule en panique, la mission ultime pour le gendarme maritime Maja Bordenave ( Marina Foïs ) pour une fin de carrière parfaite, et cette lumière filmée par une belle photographie qui tente d'accompagner tout ce récit. Malheureusement l'image prend vite l'eau. Tous sort de travers, sûrement dû à se surdosage des genres, quelque chose qui flirte avec la parodie, tous ces seconds rôles, mais aussi ces premiers, Kad Merad et Jean pascal Zadi, qui annihilent toutes ambitions et autres aspects de narration.

Ce film est un pastiche irritant entre comédie à peine marrante, et thriller jamais crédible, comme cette scène où l'on voit un personnage tenter un hick-kick sur un requin de 3 mètre de long, nul. Un film coincé entre le nanar et la comédie, sans jamais vraiment choisir. Peut-être qu'avec un peu plus de simplicité dans la réalisation et moins de tentatives foirées, on aurait pu la voir cette année du requin.