Sacré Sonic, toujours le pied sur l'accélérateur, qui semble s’être frayé un chemin dans l’un des supports les plus difficiles pour le jeu : le long métrage.
Un gentil hérisson qui aime s’amuser, virevolter, plus rapide que l’horizon. Et ne lui parlez surtout pas d’une autre petite bouboule qui serait plus rapide que lui, ça n’existe pas.
Le film conserve assez bien l’action de plateforme à grande vitesse, qui parle très vite, avec également ces tristes moments sur le deuil.
Arrive à présent Shadow, cet autre hérisson mille fois plus puissant, aux super-pouvoirs, en quête de vengeance. Doté d'une voix qui en dit long sur sa profondeur émotionnelle, tenue par Keanu Reeves. Un ton plus tranchant et des coups de poing dignes d’un film d’Avengers.
Sans oublier le doublement dérangé Jim Carrey, qui incarne Ivo et sa folie contagieuse. Ainsi que l’idée d’un héritage fantasque avec ce grand-père qui porte la même moustache et le même gros bide. Assez comique.
À deux, ils symbolisent à merveille le chaos incarné, implacablement drôle et farfelu.
De même que James Marsden et Tika Sumpter, toujours aussi attachants en parents adoptifs de tout ce petit monde.
Sonic 3, le film, contrairement aux deux premiers de Jeff Fowler, adopte ici un ton légèrement plus sombre. Cette histoire de vengeance d’un hérisson fonctionne plutôt bien, notamment à travers différents flashbacks sur son passé sur Terre. Une solitude et sa tragédie, lorsque sa seule famille n’est plus, laissant place à la douleur. Une colère qui devient alors le dernier écho de son cœur.
Le film n’est pas parfait, pas toujours marrant, mais demeure dans la continuité des deux précédents Sonic.
Coloré, extravagant, mêlant action, humour et émotion, afin de séduire un large public.