Sonic le hérisson 3
Contre toute attente ce troisième chapitre des aventures de Sonic s’avère être une franche réussite et le parfait divertissement familial en cette fin d’année. Je suis moi-même surpris de ce constat, mais force est de reconnaître que Jeff Fowler le réalisateur de cette trilogie a enfin su capturer l’essence même de cette saga vidéoludique. Bon son premier opus était plutôt pas mal en soi ainsi que sa suite même si les mêmes qualités et défauts se répétaient.
Concrètement, c’étaient des œuvres inégales dans leurs narrations, mais qui se rattrapaient par une réelle passion pour le matériel de base et la présence d’un Jim Carrey survitaminé et burlesque au possible. Comme dit l’expression consacrée : si ce n'est pas cassé, ne le répare pas.
En mon humble avis, c’est cette expression qui a guidé la production de ce Sonic 3. Ce nouveau chapitre s’inscrit donc exactement dans la même veine que ces prédécesseurs, mais avec un cœur émotionnel bien plus proéminent et des visuels tout simplement magnifique. Ah et bien entendu avec encore plus de Jim Carrey à la clé.
Dans cette troisième aventure de notre hérisson bleu favori, on le retrouve confronté à une nouvelle menace venue du passé en la personne de Shadow (Keanu Reeves). Ce hérisson noir fraîchement libéré de prison après 50 ans de captivité ne rêve que d’une chose : se venger. Sonic (Ben Schwartz) et ses amis, dépassés par un tel ennemi vont alors décider de faire l’impensable et de s’allier avec Robotnik (Jim Carrey) pour l’arrêter…
Comme précédemment dit, on retrouve à peu chose près la même formule employée depuis le premier film. Côté défauts, l’humour est toujours mal dosé et encore une fois Jim Carrey en est le porte étendard (Je ne comprends toujours pas le délire des séquences de danses dans le monde de Sonic, mais comme on dit, la troisième est la bonne!). Il faut donc aimé sa personnalité et son style bien singulier pour vraiment en profiter. D’autant plus qu’il duplique sa présence ici, puisqu’il incarne deux ‘’versions’’ de son personnage.
On a le droit à plusieurs séquences où Jim Carrey ne fait qu’interagir avec lui-même. On le sent à fond dans ce délire et clairement il brille à travers ça. J’ai particulièrement trouvé rigolo son obsession pour un soap opera espagnol où l’acteur Cristo Fernández fait une apparition amusante. Sinon on peut noter aussi un récit convenu vis-à-vis des précédents opus. Il n’y a rien dans le récit de ce Sonic 3 qui va surprendre qui que ce soit.
Malgré tout l’ensemble fonctionne vraiment bien et mieux ici que par le passé. Et ça s’explique par le fait qu’on ressent sans mal les émotions qui s’en dégagent (Ça et les personnages humains ne nuisent pas pour le coup au rythme de la narration.). Rajouter à ça que les visuels de ce long-métrage sont globalement magnifiques et on tient une œuvre clairement prenante.
L’introduction du personnage de Shadow est sans l’ombre d’un doute parfaitement réussie et en termes d’antagoniste, son destin tragique est touchant au possible. Sonic face à lui est toujours amusant à suivre et fait preuve pour le coup d’une petite dose de maturité bienvenue. Tails et Knuckles ne sont pas oubliés, ils ont le droit à leur moment pour se démarquer et même que pour ce dernier, le film fait une référence à sa propre série.
En conclusion, la franchise Sonic ne s’est jamais mieux portée sur grand écran qu’avec cette nouvelle proposition. Certes, cette dernière est remplie d’imperfections, on ne peut pas l’ignorer. Malgré tout voir surprenamment ce ‘’Sonic le hérisson 3’’ arrive à nous les faire oublier tant son récit est plaisant à suivre. Au point où, on a envie d’en redemander arriver à son terme. D’ailleurs, ça fait longtemps que je n’avais pas vu un public de salle de cinéma autant excité par une scène post-générique. Je suis vraiment curieux de voir ce qu’ils nous préparent pour ce futur Sonic 4 daté pour 2027. En tout cas, Sonic n’en a clairement pas fini avec le cinéma!
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