Boosté par la redécouverte de The Thing, me voilà enfin motivé à plonger dans le monde horrifico-fantastique de John Carpenter. Et comme je suis quelqu'un de logique, j'ai pris le mieux noté sur SC : L'Antre de la Folie...
Et ça commence bien : le film s'ouvre sur un excellent morceau de hard rock suivi d'un Sam Neill - dont je crois ne me rappeler que le rôle balisé de Jurassic Park - complètement atteint dans sa tête. Son personnage quelque peu agité crie d'abord à l'injustice médicale lorsqu'on tente de l'interner dans un asile dont le médecin en chef m'a d'abord semblé suspect ... Mais que nenni, ce dernier restera plutôt en dehors de cette histoire de fou... Un fou qui très vite changera sa folie d'épaule, préférant rester à l'intérieur de sa cellule pour y gribouiller sur les murs et lui-même des croix noires, afin d'éviter les agressions extérieures d'un monde en proie aux démons...
Celui-ci se met ensuite à raconter son histoire à un spécialiste de je-sais-plus-trop-quoi et nous le retrouvons campant un détective chasseur d'arnaques à l'assurance (et autres joyeusetés du genre) appelé à retrouver un auteur de best-sellers disparu... Des gens totalement hystériques semblent s'arracher son dernier roman, mais d'après lui il ne s'agit là que d'un coup de com'. Et ce gars à-qui-on-ne-la-fait-pas ne démordra pas de sitôt de cette idée, et ce malgré le fait que lui-même semble attiré et dérangé outre-mesure par les pages de ce roman... Une jolie jeune femme travaillant chez l'éditeur de l'auteur d'épouvante l'accompagnera, rapidement rattrapée par des visions...
Jusque-là, le film m'avait vraiment plu, mais une fois à destination, l'atmosphère malsaine et peu ragoûtante commence à peser, à éloigner... Oh, ça reste pourtant créatif (le tableau du hall, le mari à "l'accueil", et l'antre de la folie). Mais je ne sais pas, il manque quelque chose d'immersif peut-être. Et ce ne sont pas les scènes de répétitions qui arrangent vraiment les choses, surtout que bon, tout n'est pas toujours très clair. Mais le dénouement, quoique relativement emberlificoté et plus ou moins déjà-vu, redonne un peu de suspense et nous réserve tout de même quelques mignonnes surprises. Un final qui m'a d'ailleurs beaucoup fait penser au très récent Réalité...
John Carpenter s'amusera aussi dans cette dernière partie avec quelques sympathiques effets spéciaux (la déchirure de la porte notamment), après s'être concentré sur un aspect plus zombiesque. Et si globalement L'Antre de la Folie s'avère un bon film de genre, très bien produit et réalisé surtout, il n'y a pas non plus de quoi vraiment frissonner ou s'émouvoir, je trouve...