Les icônes reviennent vers la fin du film. Anton, le grand manipulateur de l’image d’Anna s’occupe de sa médiatisation. La jeune fille, prise au piège dans son mensonge, se prête au jeu. Cependant une ultime rupture divise définitivement l’icône et Anna. Alors que la jeune femme ne se nourrit plus, Anton l’emmène dans une salle où s’accumulent toute sorte d’icônes. Il lui demande de les bénir car ce serait très important pour les fidèles. Devant l’ampleur de la tâche, elle s’enfuit et devant cette fuite s’ouvre une double synthèse :
1) Elle ne supporte pas la vision de ces icônes. Agissant tel un miroir déformant, elles renvoient Anna à sa seule fonction ecclésiastique primaire, occultant totalement son sacrifice passionné envers son amie, avec pourtant une résonance Messianique (une passion et un sacrifice).
2) Les icônes rendent compte de l’ampleur d’une tâche qu’Anna juge trop grande pour elle. Elle brûle de désir pour dieu mais ne peut être un tel réceptacle à son amour. Son âge marque un manque d’égoïsme dans le désir : Donner sans recevoir. Deux fois.[...]
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