Un vieux film made in Walt Disney mélangeant prise de vue réelles et dessin animé. Comme pour Mary Poppins avant lui, et c'est bien son tort (mais pas le seul) d'être arrivé après ce classique. L'effet de surprise et de fraicheur n'y est plus. En tête d'affiche, Angela Lansbury, futur héroïne d'Arabesque, en sorcière pas vraiment confirmée, et David Tomlinson en escroc savoureux. Ces deux-là se rencontreront dans la trame et l'inévitable histoire d'amour va se pointer, même si c'est sur le tard.
Qui dit Disney dit chanson. J'ai pas mal été traumatisé par celles-ci gamin au point de ne plus vouloir voir quoique ce soit venant de la firme pendant bien longtemps. Le problème étant d'être sorti à coup de pied dans la gueule du scénario du film alors que tu commençais à bien être dedans. Ben là, c'est pareil, même effet, sauf que j'ai jamais vraiment eu le temps d’être dedans. Pas parce qu'il y a beaucoup de chansons, pas trop je dirais, mais parce que l'ensemble ne fascine pas vraiment. Le rythme est dangereusement mou, et il a beau se passer un paquet de trucs, le manque de conviction général du casting (excepté David Tomlinson) n'aide pas à y croire.
Rendons à César ce qui appartient à César, le film a marqué son époque par ses effets spéciaux. D'une part l"intégration des acteurs au passage dessin animé (donnant lieu au meilleur match de foot qui m'est été donné de voir) mais aussi par les divers trucages du style les armures, vêtements et divers objets qui s'animent tout seul. Un vrai tour de force devant la caméra.
C’est du Disney, c’est gentillet et bon enfant, malgré le contexte seconde guerre mondiale dans lequel le film baigne tout du long, et le final le rappel bien, avec les nazis qui viennent tenter un débarquement en petit comité. On pourrait croire que l'ensemble prendrait une tournure bien plus sombre, mais fausse joie, tout va se terminer dans la bonne humeur, sans la moindre perte et la moindre blessure. La guerre qui fait pas de morts, c'est beau. Du coup les enfants ne sortiront pas traumatisés, et pourront s’identifier à l'un des trois gosses que se coltine la sorcière tout le long du métrage. Les adultes, par contre, vont avoir un peu de mal à s'en remettre.
N’est pas Mary Poppins qui veut, j'ai pas été transporté, loin de retrouver la magie des productions Disney, qui, si je fait abstraction de tout les passages chantés, restent de sacrés perles.