L'Arbre et la Forêt par Queen-Bitch
(...) Le film s'ouvre sur un conflit, plus animé encore qu'une querelle gastronomique. Le récit tourne autour de plusieurs évènements qui se sont tous produits avant le début du film : la mort du fils de Frédérick (Guy Marchand), élément déclencheur de la crise familiale suite à l'absence de Frédérick à l'enterrement, plus lointain, l'emprisonnement de ce dernier dans un camp allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le spectateur n'arrive que trop tard, les évènements se sont déjà produits, il y a plus ou moins longtemps, il est donc à la merci de ce que les personnages veulent bien dévoiler. Or, dans cette famille de la petite bourgeoisie provinciale, comme on ne dit plus, on n'est pas prêts à dévoiler grand-chose. La présence des arbres n'est pas anodine : leur silence doit servir d'exemple quand toute la famille s'accorde sur le fait d'ignorer le comportement de Frédérick. Le choc causé par la confession de Frédérick est alors encore plus retentissant : la famille n'est pas prête à entendre après toute vie de silence. (...)