Vendu comme "the first 3-D Western of the era", Fleischer tente l'aventure de la stéréoscopie sans le génie qui le caractérise et accouche d'un film plus plat que n'importe quelle feuille A4.
Tournant autour d'une compétition de rodéo, ce récit épouse la tradition d'un cinéma qui exalte la liberté individuelle, par le choix de vie risqué des protagonistes, et la fougue des éléments, avec des séquences quasi-documentaires de stampede poussiéreux.
Une élégie d'une pratique de la masculinité qui est remise en cause à travers les personnages féminins qui dénoncent, à raison, sa dangerosité et son nihilisme inhérents ! Le problème est moins la contradiction du discours proposé par le film que le manque d'apport de nouvelles perspectives à un thème éculé. Reconnaissons qu'en 1955, il est toujours appréciable de voir des films qui ont un peu les pieds sur terre par rapport à l'idéologie.
Mais cela demeure anecdotique dans la mesure où sa concrétisation en tant que film reste désarticulée, malgré des cascades remarquables, en raison d'un scénario bâclé.