Les points forts du film sont le scénario et ses personnages. On nous conte ici l'histoire d'un braquage. Bon effectivement, ça n'a rien d'original, c'est même une chose très courante. Seulement le scénariste a le bon goût de nous présenter son récit de façons inhabituelles, et c'est en cela que réside tout l’intérêt du film. Tout démarre doucement sans que l'on sache vraiment sur quel terrain on nous emmène. On voit la vie paisible d'employés de banque, jusqu'à que l'un d'entre eux tombe un soir sur un papier sur lequel, il est inscrit "donnez-moi l'argent j'ai une arme dans la poche". C'est à partir de cet instant que s'ouvre l'intrigue de The silent partner. La construction est bonne, elle est bien ficelée, malheureusement le gros point faible est le réalisateur du film. Si le scénario est malin, le réalisateur lui rate pas mal d'éléments de son film. La direction d'acteurs n'est pas vraiment bonne, elle est même franchement grossière. Les acteurs eux sont bons, mais la façon dont est demandée d’interpréter les scènes elle est bien trop balourde. Ce qui a comme effet de décrédibiliser les scènes. On se dit qu'il est dommage qu'un tel scénario n'est pas été confié à d'autres mains, car le résultat aurait été bien meilleur qu'il ne l'est. Là c'est une série b qui oscille constamment entre les moments astucieusement construits, et des moments ratés qui ne prennent pas et qui surtout décrédibilise le film. Il aurait fallu savoir jouer avec toute cette histoire. Visuellement l'image n'est pas terrible, enfin elle s'améliore au fur et à mesure, mais au départ elle est assez laide, il faut bien le dire. Certaines idées scénaristiques sont vraiment bonnes, seulement il est regrettable de les voire si mal exploitées par le réalisateur. Dommage que ce scénario astucieux n'est été mis en scène par quelqu'un de plus talentueux que ce médiocre réalisateur. Ce sont des gens tels que lui qui peuvent massacrer même la meilleure des histoires, fort heureusement le récit n'est pas si mal traité que cela. Il reste tout de même un arrière gout âcre, causé par la déception de ce qu'aurait pu être devenir cette histoire avec quelqu'un d'autre aux manettes.

Heurt
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le 11 févr. 2020

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